Les échanges commerciaux entre la France et le Panama sont principalement constitués d’exportations françaises, le Panama jouant le rôle de plateforme de réexportations vers les autres pays d’Amérique Latine. Bien qu’ayant significativement augmenté en 2021, nos importations restent limitées. Le solde bilatéral continue d’être fortement excédentaire en faveur de la France.

Les échanges commerciaux bilatéraux, passant de 372 M EUR à 520 M EUR entre 2020 et 2021, enregistrent une forte augmentation (+40% en valeur), retrouvant quasiment leur niveau pré-pandémique de 2019.

Après avoir connu une nette diminution des exportations françaises vers le Panama en 2020, en 2021 elles enregistrent une hausse de 38,6% pour s’établir à 499 M EUR. Les importations de produits panaméens, ont également enregistré une croissance significative de 75% pour comptabiliser 21 M EUR en 2021, record historique, selon les données des douanes françaises.

M EUR

2012

2013

2014

2015

2016

2017

2018

2019

2020

2021

Exportations

873

817

295

362

288

332

457

577

360

499

Importations

13

17

14

18

14

13

19

14

12

21

Solde

860

799

281

344

274

319

438

562

348

478

Les exportations françaises à destination du Panama retrouvent quasiment leur niveau pré pandémique.

En 2012 et 2013 les exportations françaises vers le Panama s’établissaient a plus de 800 M EUR et couplées à un niveau d’importations très faibles, dégageaient un excédent commercial de plus de     800 M EUR. A partir de 2014, les exportations françaises se sont fortement repliées, s’établissant à 295 M EUR, soit une baisse de 63,8% par rapport à 2013. Ce niveau d’exportation s’est stabilisé jusqu’en 2016 pour ensuite retrouver un nouveau dynamisme à compter de 2017.

Après avoir connu une année de repli en 2020 compte tenu de la pandémie, en 2021, dans un contexte de reprise des échanges internationaux, les exportations françaises à destination du Panama ont connu une augmentation significative (+38,6%) pour s’établir à 499 M EUR.

Les aéronefs, représentent le premier poste de nos exportations françaises (46,5% du total des exportations), à hauteur de 232 M EUR, notamment sur la base du contrat de fourniture d’ATR à une société mexicaine de transport aérien dont le siège social est à Panama. Ce courant d’affaires a débuté en 2018 et se poursuit depuis sur une base plutôt soutenue.

Le second poste d’exportations françaises vers le Panama est constitué par les « produits pharmaceutiques » qui, après une augmentation significative de 94,7% entre 2020 et 2021, contribuent aux exportations totales à hauteur de 95 M EUR, représentant 19,1% du total de nos ventes. Beaucoup de nos ventes de médicaments transitent par la Zone Libre de Colon, première zone franche mondiale pour le négoce des médicaments devant Singapour.

Les ventes de « parfums et cosmétiques » connaissent une augmentation de 38% en 2021, à  76 M EUR et représentent le 3ème poste d’exportations françaises à destination du Panama. Une partie significative de ce chiffre d’affaires est imputable aux activités de l’Oréal qui a fait du Panama un centre régional de redistribution.

Enfin, les ventes françaises de « boissons alcoolisées distillées » augmentent également de près de 48% pour atteindre 49 M EUR en 2021.

Bien qu’encore faible, la contribution des « navires et bateaux » aux ventes françaises à destination de Panama, a connu une augmentation significative de 109%, à 3 M EUR.

En 2021, le Panama reste le 1er client de la France au sein de la région Amérique Centrale et Caraïbes (hors Mexique), et le 6ème client de la région Amérique Latine et Caraïbes. Par ailleurs, la France confirme sa place comme 2ème  pays européen fournisseur de la Zone Franche de Colon, derrière la Belgique, et comme 7ème  fournisseur mondial de cette zone.

 

Des importations marginales, mais record, en provenance du Panama.

Les importations françaises de produits panaméens sont historiquement tout à fait marginales (en moyenne de 15 M EUR) du fait de la faiblesse de l’appareil productif du Panama qui reste un pays d’importations.

Néanmoins, en 2021, elles connaissent une augmentation de 75% par rapport à 2020, pour atteindre un niveau record de 21 M EUR. Elles sont notamment constituées de « métaux non ferreux » (3,7 M EUR), « d’objets d’antiquité et de collection » (3,5 M EUR), ainsi que de « boissons » (2,6 M EUR).

Les produits agroalimentaires et produits de la mer, représentant chacun 1 M EUR des importations françaises, ont tendance à devenir de moins en moins significatifs.

 

Un excédent largement favorable à la France.

Le solde commercial bilatéral demeure très largement positif. Avec 478 M EUR, il est, et de loin, notre premier excédent en Amérique Centrale.