Le dernier rapport de ce type publié en décembre 2021 met en exergue la stabilité du système bancaire hongrois est stable et l’importance de ses réserves en capital. Il n’identifie aucun risque majeur en termes de capacité de prêt du secteur et anticipe un retour en douceur des prêts basés sur les conditions du marché.

Les réserves de liquidités du secteur bancaire ont continué de s’accroître au premier semestre 2021, mais les instruments de la Banque centrale qui facilitaient ce mouvement sont progressivement supprimés. Parallèlement à la montée en puissance des prêts de marché et au resserrement des conditions monétaires, les taux des prêts aux entreprises ont augmenté. Les établissements de crédit anticipent une expansion de la demande de crédit sur l’ensemble des segments, et ce en dépit de la raréfaction des programmes subventionnés.

S’agissant des ménages, l’encours des prêts a augmenté de 16% en glissement annuel au troisième trimestre de 2021. Les subventions à la création de logements pourraient contribuer à la croissance à deux chiffres du crédit dans les années à venir également. Le report relève également que l’abandon progressif du moratoire de paiement n’entraîne pas de dégradation significative du portefeuille de prêts non-performants.

Sur la base de données non-consolidées, le bénéfice après impôt du secteur des établissements de crédit s’est élevé à 342 Mds HUF au premier semestre 2021. Ce bon résultat a été facilité par la baisse du coût du risque et l’augmentation des revenus nets d’intérêts. On relèvera cependant que la comptabilisation des dépréciations et des provisions pourrait augmenter à nouveau en raison de la prolongation du moratoire, de la réévaluation des titres comptabilisés à leur juste valeur ; à ce titre, la détérioration potentielle de la qualité du portefeuille représente des risques supplémentaires pour la rentabilité des banques.

Le ratio consolidé d’adéquation des fonds propres du secteur bancaire a atteint 19,1% au premier semestre 2021, et le capital libre au-dessus de l’exigence réglementaire est d’au moins 4% pour la majorité des institutions. D’après les résultats des tests de résistance, la capacité d’absorption des chocs du secteur bancaire hongrois est solide, et presque tous les établissements seraient en mesure de respecter les exigences réglementaires en matière de liquidités et de fonds propres, même dans un scénario de crise beaucoup plus grave que celui anticipé.