La 5ème édition du forum Future Investment Initiative (FII), intitulée « Invest in Humanity » s’est tenue à Riyad du 26 au 28 octobre 2021. Le Davos du Désert a offert au gouvernement saoudien une tribune pour communiquer sur ses ambitions environnementales et ses engagements climatiques.

La reprise du forum FII en format entièrement présentiel a été une grande réussite, avec plus de 3 500 participants, dont 200 intervenants aux panels. Le gouvernement s’est mobilisé à haut niveau avec la présence de sept ministres. Présent à une séquence du forum, le prince-héritier Mohammed Ben Salmane ne s’est pas exprimé.

La participation française a été remarquée, avec la présence, le 26 octobre, du ministre délégué chargé du Commerce extérieur et de l’Attractivité, Franck Riester. Il est intervenu à un panel sur le thème du renforcement d’un commerce mondial équitable. Le secteur privé français était très bien représenté, avec une trentaine d’entreprises et plus d’une centaine de délégués. Cette présence était la première au niveau européen. Une quinzaine de chefs d’entreprise français sont intervenus à un panel. Trois protocoles d’accord ont été signés avec des entreprises françaises, dont deux relatifs au développement du site d’AlUla et un portant sur la formation de cadres saoudiens dans le domaine de la finance.

  • La 5ème édition du FII inaugure la reprise économique post-pandémie et ses défis globaux environnementaux, sociaux et de gouvernance

En janvier 2021, le Future Investment Initiative Institute (« FII ») avait organisé un événement hybride virtuel et présentiel de dirigeants d’entreprises et de décideurs politiques pour célébrer une néo-renaissance de l'économie mondiale. Au « sortir » de la crise sanitaire, pour sa 5ème édition, le FII d’octobre 2021, intitulé « Invest in Humanity », s’est concentré sur le développement durable et l’investissement responsable pour créer des économies plus résilientes.

Les panels et conférences étaient centrés autour de la problématique : « Quels enseignements les dirigeants d’entreprises et les décideurs politiques peuvent-ils tirer des bouleversements de l'année écoulée, pour assurer le progrès, la prospérité et des opportunités pour tous ? ».

L’attention a été portée sur l’adoption et le respect d’exigences ESG, cadre de références environnementales, sociales et de gouvernance, pour promouvoir des investissements durables, y compris dans les pays en développement, dans une perspective post-pandémie.

La reprise du forum FII en format entièrement présentiel a été une grande réussite, avec plus de 3 500 participants, dont 200 intervenants aux panels. Les interventions de personnalités saoudiennes et de la région ont été nombreuses.

Le prince-héritier Mohammed Ben Salmane ne s’est pas exprimé, mais il était présent lors de l’intervention du Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, seul chef de Gouvernement européen participant au FII.

Le gouvernement saoudien s’était fortement mobilisé, avec les interventions de plusieurs ministres : le prince Abdulaziz ben Salmane, ministre de l’Énergie ; Khaled Al-Faleh ; ministre de l’Investissement ; Majid Al Qassabi, ministre du Commerce ; Bandar Al Khorayef, ministre de l’Industrie et des Ressources Minières ; Abdullah Alswaha ; ministre des Communications et des Technologies de l’Information ; Ahmed Al Khateeb, ministre du Tourisme ; Bader Al Kadi, ministre des Sports. D’autres intervenants saoudiens de haut niveau complétaient cette participation : Khalid Al Mudaifer, vice-ministre de l’Industrie et des Ressources minières ; Princesse Reema Al Saud, Ambassadrice du Royaume aux États-Unis ;  Mohammed Al Tuwaijri, vice-président du National Development Fund ; Fahad Al Mubarak, Gouverneur de la Banque centrale saoudienne ; Fahad Al Saif, directeur des marchés de capitaux du fonds souverain ; Amr Al Madani, président de la Commission royale pour Al Ula ;  Fahd Al Rasheed, président de la Commission royale pour Riyad ; Nadhmi Al Nasr, président de NEOM.

Le monde des affaires saoudien était également très présent, dont : Yousef Abdullah Al-Benyan, président de SABIC ;  Faraz Khalid, président de Noon ; John Pagano, président de The Red Sea Development Company & Amaala; Dr. Nabeel Al-Amudi, ancien ministre des Transports et actuel président de Olayan Financing Company ; Khalid Al Hussan président de la Bourse de Riyad, le Tadawul ; Raed Alhumaid, président de Edaa, filiale du Tadawul et Nabil Al-Nuaim, vice-président de la Transformation numérique d’Aramco.

Comme lors des précédentes éditions la présence américaine était importante avec les plus hauts niveaux de représentation des principales institutions financières : Todd Gibbons, président-directeur général de la banque BNY Mellon ; Ken Moelis, fondateur et président directeur général de Moelis & Company ; Ray Dalio, co-Président de Bridgewater ; Laurence D. Fink, président-directeur général de BlackRock ; Stephen A. Schwarzman, président-directeur général de Blackstone ; John Studzinski, Vice-président de PIMCO ; David Solomon, président directeur général de Goldman Sachs ; Ronald O’Hanley, président-directeur général de State Street ; John Studzinski, président-directeur général de PIMCO ; Timothy Collins, président-directeur général de Ripplewood Advisors ; William Winters, président directeur général de Standard Chartered Bank ; Brad Garlinghouse, président directeur général de Ripple. La participation britannique était également très importante.

La présence de pays en développement, traditionnelle aux éditions du FII, était marquée par la participation des chefs d’État africains suivants : Muhammadu Buhari, Président du Nigeria et Ali Bongo, Président du Gabon. D’autres hauts représentants étaient présents : Amadou Hott, ministre sénégalais de l’Économie, Abdourahmane Cissé, ministre, Secrétaire général de la Présidence de Côte d’Ivoire ; Akim Daouda, Gouverneur du fonds souverain gabonais et Graça Machel, ancienne Première Dame du Mozambique et de l’Afrique du Sud.

  • Le Davos du Désert a offert au gouvernement saoudien une tribune pour communiquer sur ses ambitions environnementales et ses engagements climatiques

Le FII faisait suite au forum Saudi Green Initiative du 23 octobre et au Sommet Middle East Green Initiative deux jours plus tard. Ces deux évènements, impulsés par le prince héritier Mohammed Ben Salmane, visaient à valoriser les ambitions environnementales et les engagements en faveur de la lutte contre le changement climatique de l’Arabie saoudite.

Cette 5ème édition du FII a été l’occasion pour le gouvernement saoudien de communiquer sur sa volonté d’intégrer les critères ESG dans les investissements publics.

Le prince Abdulaziz ben Salmane, ministre de l’Énergie, a notamment encouragé l’adoption de stratégies énergétiques permettant d'améliorer la santé à l'échelle mondiale « Il y a trois piliers que tout leader de l'énergie reconnaît : la sécurité énergétique, la prospérité économique et le bien-être des personnes, et le changement climatique. » Il a participé à un débat sur le concept d'économie circulaire du carbone : « une approche intégrée et inclusive de la transition vers des systèmes énergétiques plus complets, résilients, durables et respectueux du climat, qui soutiennent et permettent le développement durable. »

A l’occasion de la présentation des ambitions touristiques de l’Arabie saoudite au travers de ses giga-projets, les participants ont été invités à réfléchir sur la viabilité du secteur du tourisme au niveau mondial. La princesse Haifa Al Saud, vice-ministre du Tourisme, a déclaré qu'il était nécessaire de redéfinir les principes qui régissent le tourisme et de créer une feuille de route pour de nouvelles opportunités en matière de création d'emplois, d'investissement et d'innovation. « En tant que secteur économique, le tourisme est trop important pour échouer, « too big to fail » mais nous devons nous concentrer sur sa durabilité environnementale, sociale et économique du tourisme car il manque de résilience ». John Pagano, président de Red Sea Development Company & Amaala, a présenté le concept de « tourisme régénératif » : « Mieux servir la nature non seulement en la protégeant, mais en l'améliorant. La régénération va plus loin que la durabilité. Le touriste quitte l'endroit mieux qu'à son arrivée. C’est ce qui me passionne et je crois que nous ouvrons la voie.»

  • La participation française a été remarquée, avec la visite du ministre Franck Riester et la présence d’une forte délégation d’entreprises

La présence à la 1ère journée du Future Investment Initiative, du ministre délégué chargé du Commerce extérieur et de l’Attractivité, Franck Riester, a été particulièrement appréciée des ministres saoudiens Khaled Al-Faleh, ministre de l’Investissement et Majid Al Qassabi, ministre du Commerce. Le ministre est intervenu à un panel sur le thème du renforcement d’un commerce mondial équitable aux côtés du vice-ministre américain au Commerce, Don Graves.

Le secteur privé français était très bien représenté, avec une trentaine d’entreprises et plus d’une centaine de délégués. Cette présence était la première au niveau européen. Les principales entreprises françaises étaient : Accor, Afalula, Air Liquide, Airbus, Anotherbrain, Ardian, Assystem, Atari, Attali Associés, Banque Cholet-Dupont, BNPP, Bpifrance, CACIB, EDF, Egis, Engie, Eueazeo, Euroclear, Interstellar Lab, Gaussin, Natixis, Navya, RATP Dev, Société Générale, Thalès et TotalEnergies

Une quinzaine de chefs d’entreprise français sont intervenus à un panel, sur un total d’environ 200 intervenants. On retiendra en particulier : Jacques Attali, Attali Associés ; Sébastien Bazin, Accor ; Barbara Belvisi, Intertsellar Lab ; Philippe Bordenave, BNPP ; Candice Brenet, Ardian ; Patrice Caine, Thalès ; Nicolas Dufourcq, Bpifrance ; Laurent Germain, Egis ; Pierre Lahutte, Navya ; Jean-Bernard Lévy, EDF ; Bruno Maisonnier, AnotherBrain ; Gérard Mestrallet, Afalula ; Frédéric Oudéa, Société Générale et Jacques Ripoll, CACIB.

Trois protocoles d’accord ont été signés avec des entreprises françaises

  1. le 27 octobre, un contrat instaurant un partenariat stratégique de long terme entre la Commission Royale pour AlUla (RCU) et un groupement de bureaux d’études constitué d’Egis, d’Assystem et de Setec. Le groupement français apportera à la Commission Royale son expertise en matière de gestion des programmes d’infrastructures et de gestion de la construction afin de sécuriser les projets prioritaires et le développement à long terme d’AlUla. L’Agence française pour le développement d’AlUla (AFALULA) a œuvré à la constitution de ce consortium.
  2. le 28 octobre, la Commission Royale pour AlUla a également signé un protocole d'accord instaurant un partenariat technologique et stratégique de long terme avec le groupe Thales. Thales apportera son expertise technologique et sa capacité de R&D dans le domaine des villes intelligentes (smart cities). L’ambition conjointe des deux partenaires est de faire d'AlUla un modèle de développement économique, social et environnemental doté des meilleurs standards dans les domaines de la sécurité, de la durabilité et du bien-vivre des habitants de la ville.
  3. Crédit Agricole CIB a signé un accord avec le Saudi Industrial Development Fund pour l’accueil de stagiaires saoudiens au sein de la banque française. Cet accord d’inscrit dans les priorités de développement des compétences des jeunes Saoudiens.

Commentaires :

Quatre années après son lancement, le forum Future Investment Initiative est devenu un incontournable du calendrier des événements sur l'investissement dans le monde. L’envergure internationale de l’événement offre à l’Arabie saoudite une plateforme privilégiée de valorisation des transformations à l’œuvre de la Saudi vision 2030 et lui permet de promouvoir l’attractivité de son économie auprès d’une large audience d’investisseurs internationaux. L’édition d’octobre 2021, aura permis à l’Arabie saoudite de communiquer sur ses ambitions environnementales et ses engagements climatiques.

Rehaussée par la présence du ministre Franck Riester le 1er jour du forum, la participation française s’est illustrée par son niveau de représentation et la diversité de ses intervenants.

Avec la signature de deux protocoles d’accord, l’engagement des entreprises françaises dans la première phase de mise en œuvre du schéma directeur du projet d’AlUla, prend une dimension de premier plan. L’Agence française pour le développement d’AlUla, AFALULA, a joué un rôle déterminant dans la concrétisation de ces accords. Ces premiers succès sont très encourageants pour la participation future d’intérêts français dans toutes les dimensions du projet.