La lettre d'Afrique centrale n°21

Edito

Alors que l’économie mondiale reprend progressivement des couleurs, comment se profilera la reprise économique en Afrique centrale ? La vigueur de cette reprise dépendra, bien sûr,  des effets d’une pandémie qui certes ralentit au niveau mondial mais reste menaçante, en particulier pour les pays peu avancés dans leurs campagnes vaccinales. Sur un plan plus structurel, l'ampleur de cette reprise dépendra aussi des capacités des pays à profiter de cette fenêtre de croissance pour relancer le rythme des réformes économiques.

Le sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la CEMAC, organisé en visioconférence le 18 aout dernier, visait précisément à relancer cette dynamique régionale, en lien avec la mise en place de nouveaux programmes avec le Fonds Monétaire International, axés sur la mobilisation des recettes fiscales, sur la diversification des économies, et sur l’amélioration de la gouvernance.

Au-delà du cercle vertueux qui pourra être enclenché avec les programmes qui se mettent progressivement en place, la capacité des Etats à mener à bien les différents plans de relance Post-Covid qu’ils ont adoptés sera déterminante. Une majorité d’entre eux s’appuie sur la participation du secteur privé pour apporter les financements nécessaires au développement : canalisés dans les secteurs prioritaires, ceux-ci pourront certainement permettre de relancer une dynamique de croissance éprouvée par les crises successives des matières premières.

La présente Lettre s’attache à analyser ces différents facteurs, en particulier les mesures incitatives en faveur de l’investissement privé. Alors que le classement Doing Business a récemment été mis sur le devant de la scène en raison de l’arrêt de sa publication par la Banque Mondiale, force est de constater que les progrès en termes de climat des affaires restent le premier déterminant de l’augmentation de ces investissements.

Je profite de cet éditorial pour saluer chaleureusement tous les lecteurs de la LAC à l’occasion de ma prise de fonction au Service économique régional de Yaoundé.

Michel DROBNIAK

Chef du Service économique régional pour l’Afrique centrale