La Suède possède des conditions favorables à l'innovation : niveaux élevés de dépenses de R&D, infrastructures numériques de qualité, forte appétence pour la Tech et une maîtrise parfaite de l'anglais. Lancé il y a près de 30 ans par des pionniers suédois formés aux pratiques américaines, le capital-investissement suédois s’est, au fil du temps, imposé comme l’un des plus développés en Europe et dans le monde. Il est aujourd'hui structurellement supérieur à la moyenne européenne.

La Suède possède des conditions favorables à l’innovation : niveaux élevés de dépenses de R&D (3,5% du PIB, financées à 75% par le secteur privé), des infrastructures numériques de qualité, une forte appétence pour la Tech (héritage Ericsson/Nokia/Skype…) et une maîtrise parfaite de l’anglais. Le pays figure aussi parmi les premiers en termes de création de nouvelles entreprises avec un taux de survie plus élevé que dans beaucoup d’autres pays.

Lancé il y a près de 30 ans par un nombre restreint de pionniers suédois formés aux pratiques américaines, le capital-investissement suédois s’est, au fil du temps, imposé comme l’un des plus développés en Europe et dans le monde. Aujourd’hui, 160 entreprises de capital-investissement – incluant quelques champions de dimension européenne (EQT, Nordic Capital, IK Investment Partners, Altor) – contrôlent près de 1 400 entreprises locales pour un poids économique représentant 4,7% du PIB et 180 000 emplois.

Le recours au capital-investissement est structurellement supérieur en Suède à la moyenne européenne et en ligne avec le niveau français. Il se concentre sur les opérations de rachat ou d’investissement dans des entreprises matures (capital-transmission) et dans une moindre mesure sur le segment le capital-risque et capital-développement. Les financements et soutiens publics ciblent essentiellement les phases d’amorçage et de démarrage, en appliquant des critères visant à sélectionner des entreprises ayant un fort potentiel de croissance » et une approche internationale du marché.

84% des investissements proviennent de l’étranger, dont de puissants fonds de pension et gestionnaires d’actifs, et, dans une moindre mesure, des fondations et banques.

Si les stratégies de sorties et de cessions réalisées varient en fonction de la nature des investissements, il convient de souligner toutefois un taux élevé d’IPO tant pour le capital-transmission que pour le capital-risque au cours de la décennie écoulée. Dans plus de 80% des cas, ces introductions en bourse concernent des « small caps » avec un profil Tech et une capitalisation de moins de 100 M€. La Suède enregistre le plus grand nombre d’entreprises cotées en Europe (plus de 950 au total) devant l’Allemagne (800). Ce dynamisme du financement de marchés et la capacité à soutenir de nouveaux acteurs est un des facteurs qui expliquent la forte concentration de licornes par rapport à la taille du pays (14, dont 8 pour la région de Stockholm considérée comme « la silicon valley » de l’Europe du Nord).

A noter, enfin, la vague d’investissements récente en France des leaders suédois du capital investissement que sont EQT et IK Investment Partners. Leurs portefeuilles comptent plus de 20 entreprises françaises au total, dont La Saur, Colisée et Cerba Healthcare, qui représentent environ 30 000 personnes.