Le Secrétaire d’État français chargé du Numérique et des Communications électroniques, M. Cédric O s’est entretenu  le 31 août à Paris avec son homologue Mme Mona Keijzer, la Secrétaire d’État néerlandaise à l’Économie et au Climat, et tous les deux ont procédé à la signature d’un protocole d'accord entre la France et les Pays-Bas, visant à renforcer de la coopération bilatérale dans les technologies quantiques, en présence d’acteurs privés et institutionnels du secteur.

À l’occasion de son déplacement à Paris, Mme Keijzer a également rencontré la Ministre déléguée chargée de l'Industrie, Mme Agnès Pannier-Runacher.

 

Ce mardi 31 août 2021, le Président de la République Emmanuel Macron et le Premier Ministre néerlandais Mark Rutte ont signé une déclaration commune visant à approfondir et renforcer les relations bilatérales entre la France et les Pays-Bas. L’intensification de la coopération en matière de technologies quantiques figure parmi les priorités de cet approfondissement. Les plans quantiques français, néerlandais et le programme cadre européen constituent des opportunités pour positionner l’Europe dans la course à la résolution de certains des principaux défis des prochaines décennies : transition énergétique, décarbonation de l’industrie chimique, conception de médicaments, cyber sécurité, etc.

Pour répondre à l’enjeu d’autonomie stratégique européenne dans le domaine des technologies quantiques et pour doter la France et les Pays-Bas des moyens de figurer parmi les futurs leaders européens de ce secteur, le Secrétaire d’État français chargé du Numérique et des Communications électroniques et la Secrétaire d’État néerlandaise à l’Économie et au Climat ont signé, le 31 août 2021, un protocole d’accord visant à renforcer la coopération bilatérale dans les technologies quantiques, présence d’acteurs privés et institutionnels du secteur qui ont présenté les synergies existantes et les projets à venir.

Salle conférence

L’objectif de ce protocole d’accord est d’accroître les synergies naturelles entre les écosystèmes français et néerlandais, atteindre les masses critiques nécessaires pour créer des leaders européens et attirer les meilleurs talents internationaux. Pour asseoir durablement cette coopération, les coordinateurs des stratégies quantiques des deux pays mettront en place une gouvernance et un cadre d’échange qui permettront d’identifier les opportunités de co-financements et de coopérations bilatérales.

Des acteurs clefs des écosystèmes des deux pays étaient présents, dont le Commissariat à l’énergie atomique CEA (Mme Maud Vinet), le Coordinateur national de la stratégie quantique française (M. Neil Abroug), QuantumDelta NL (Mme Freeke Heijman, M. Ronald Hanson et M. Ulrich Mans). Quatre entreprises du secteur quantique étaient également représentées : le fabricant de machines à puces néerlandais ASML (M. Frédéric Schneider-Maunoury), la start-up quantique néerlandaise Qu & Co (M. Benno Broer), Quantonation, le fonds d’investissement français dans les start-up de la Deep-tech (M. Christophe Jurczak) et le groupe spécialisé en informatique Atos (M. Philippe Duluc).

 

Signature du MoU par les deux secrétaires d'Etat

 

Plusieurs axes de travail permettront une coopération effective :

  • Renforcer la collaboration dans la recherche. Premiers thèmes prévus : le comité de pilotage du projet européen QLSI co-piloté par la France et les Pays-Bas décidera dans les semaines à venir, des orientations scientifiques visant à renforcer le potentiel passage à l’échelle du calcul quantique sur silicium,
  • Faciliter la collaboration recherche-industrie
  • Coordonner les efforts dans l’éducation et la sensibilisation
  • Investir dans le développement de l’écosystème. Première action prévue : un groupe de travail commun relatif à l’échange de bonnes pratiques pour la mise en place de « maisons du quantique » se réunira dans les semaines à venir.
  • Accélérer les initiatives européennes
  • Favoriser la création d’emplois. Première avancée : un portail commun recensant les opportunités d’emploi dans les deux écosystèmes, français et néerlandais, a été mise en place pour contribuer au développement d’expériences  professionnelles croisées dans les technologies quantiques (www.quantumjobs.fr).

 

Les technologies quantiques sont aujourd'hui particulièrement stratégiques du fait de leurs nombreuses applications industrielles potentielles, et qu'elles contribuent parallèlement au développement d'une autonomie stratégique au niveau européen. La France et les Pays-Bas, grâce aux investissements publics concrets qu’ils réservent aux technologies quantiques dans leurs stratégies de croissance et de relance, contribuent ainsi  à l’acquisition d’une indépendance future vis-à-vis d'autres acteurs sur des technologies hautement sensibles, notamment en matière de cyber sécurité. 

 

Cédric O, Secrétaire d’État français chargé de la transition numérique et des communications électroniques :

« Les technologies quantiques font partie de ces quelques technologies clés du numérique qui ont vu le jour en Europe et sur lesquelles nous devons collectivement nous donner les moyens d’être les leaders de demain. À travers la signature d’un protocole d’accord entre les Pays-Bas et la France, deux pays leaders dans les technologies quantiques, le gouvernement français souhaite consolider une coopération bilatérale de longue date dans la recherche académique et accélérer les synergies privées qui permettront de poser les bases de licornes européennes du quantique, notamment dans l’ordinateur quantique universel. Entre les plans nationaux quantiques de la France, des Pays-Bas et d’autres pays européens, et les programmes de la Commission Européenne, l’Europe est de loin le premier investisseur mondial dans le quantique. La coopération entre états membres est la clé de notre succès collectif. »

 

 Mona Keijzer, secrétaire d’État néerlandaise à l’Économie et au Climat :

« Le quantique n’en est toujours qu’à ses prémisses, mais partout dans le monde, entreprises comme gouvernements s’accordent sur l’immense potentiel qu’il comporte. Les Pays-Bas et la France ont été en pointe depuis des années mais pour maintenir cette position, il est aujourd’hui nécessaire de commencer à travailler ensemble au niveau européen. Notre objectif est l’émergence d’un écosystème européen du quantique qui crée des emplois, des richesses et des innovations pour nos pays. Nous avons posé les premières bases de cela en ce jour. »

 

M. Keijzer et Agnès Panier Runacher après leur entretien bilatéral