En 2020, les échanges de biens entre la France et Singapour chutent de 24,7%, à 9,2 Mds EUR. Cette évolution fait suite à la contraction du commerce mondial due à la pandémie de Covid-19. Les exportations (-18,9% à 7,0 Mds EUR) et les importations (-38,9% à 2,1 Mds EUR) sont en forte baisse. Dans ce contexte, l’excédent commercial n’enregistre qu’un repli modéré à 4,9 Mds EUR, après 5,1 Mds EUR en 2019. Il s’agit de notre 2nd excédent bilatétal sur la période par son montant, ce qui s’explique par l’importance des réexportations depuis la cite-Etat. Les cinq premiers postes d’exportation sont le secteur aéronautique (17,5%) et les parfums et cosmétiques (17,5%), suivis par le cuir, les bagages et les chaussures (15,5%), les boissons (9,7%) et les composants électroniques (8,9%).

Nos échanges commerciaux avec Singapour[1] se sont élevés à 9,2 Mds EUR en 2020, un montant en forte baisse par rapport à 2019 (-24,7 %). Ce résultat s’explique par le ralentissement du commerce mondial dû à la pandémie de Covid-19 qui a fait chuter les exportations (-18,9%), à 7,0 Mds EUR, ainsi que les importations -38,9 %), à 2,1 Mds EUR (cf. Annexes).

Singapour constitue le deuxième excédent bilatéral français en 2019, à 4,9 Mds EUR (en recul de 5,9%), après le Royaume-Uni (9,8 Mds EUR) mais devant Hong Kong (4,6 Mds EUR).

I. Des exportations vers Singapour en baisse : -18,9%, à 7,0 Mds EUR, en grande partie du fait de la baisse des exportations aéronautiques

Singapour se place au 11ème rang de nos clients (1,7% des ventes françaises sur l’année), derrière la Pologne mais devant la Turquie, le Japon, la Russie et Hong Kong. Si elles accusent une baisse de 18,9 % en 2020, les exportations françaises vers Singapour restent stables en comparaison avec les autres pays d’ASEAN. Seules les exportations vers le Laos et Brunei (respectivement -1,0% et -2,6 %) résistent mieux. Singapour garde néanmoins un rôle plateforme commerciale, spécialisée dans la réexportation de produits. Ces réexportations tirent le commerce français vers la cité-Etat. La taille relativement modeste du marché domestique singapourien (5,7 millions d’habitants) et le fait que 40 % environ des exportateurs français en ASEAN ont des clients dans au moins deux des dix marchés de la région justifient d’interpréter le solde commercial bilatéral dans ce contexte régional.

Les exportations françaises vers Singapour sont dominées par les secteurs d’exportations traditionnels français : l’aéronautique et les produits de luxe, auxquels s’ajoutent les produits informatiques et électroniques.

Les ventes dans le secteur aéronautique enregistrent une baisse de près de 1 Md EUR (-43,2%), correspondant à 60,5 % de la baisse totale des exportations françaises vers Singapour en 2020. Elles représentent 17,3 % de nos exportations totales, à 1,2 Md EUR. Elles constituent l’essentiel de nos exportations de matériels de transports, dont le total enregistre une baisse de -45,3 % en g.a. pour atteindre 1,3 Md EUR. Dans les autres sous-catégories de transport, nos exportations d’automobiles chutent de 74,0 % (à 14,6 M EUR), tandis que celles d’équipements automobiles diminuent de 2,9 % (à 29,7 M EUR). Les ventes de matériel ferroviaire reculent de 46,2 % (à 3 M EUR) et celles de navires et bateaux de 25,1 % (à 4,3 M EUR).

Les exportations bénéficient de la résilience des ventes de produits de luxe[2] (-8,4 % à 2,5 Mds EUR) et de produits pharmaceutiques (+6,7 % à 543 M EUR). Les ventes de textiles et maroquinerie baissent de 11,2 % (à 1,27 Md EUR, soit 18,1 % de nos exportations) et celles des parfums et cosmétiques de 5,1 % (à 1,2 Md EUR).

Nos exportations de boissons chutent de 30,5 %, et représentent 9,4 % de nos exportations totales, à 663,7 M EUR. Elles constituent l’essentiel de nos ventes de produits agroalimentaires, qui chutent de 27,2 % (à 775 M EUR).

Les produits informatiques, électroniques et optiques comptent pour 11,9 % de nos exportations. Ces dernières baissent de 3,8 %, à 839 M EUR en 2020. Elles sont composées aux deux tiers de composants et de cartes électroniques.

II. Les importations se contractent fortement : -39,0%, à 2,2 Mds EUR sous l’effet de la chute de nos approvisionnements en produits raffinés et dans l’aéronautique

La cité-Etat est le 39ème fournisseur de la France dans le monde (0,4 % des achats), et le 4ème en ASEAN (13,1 % des achats français dans la zone), derrière le Vietnam (32,6 %), la Thaïlande (16,1 %) et la Malaisie (14,4 %).

Nos importations depuis la cité-Etat reflètent les secteurs d’exportations singapouriennes, notamment l’informatique et l’électronique, la pharmacie, le pétrole raffiné ainsi que le secteur aéronautique.

Les produits aéronautiques chutent au 3ème poste d’importations et comptent pour 13 % des importations totales, soit 281 M EUR (contre 33 % en 2019) : les importations françaises depuis Singapour reculent de 848 M EUR. Les produits informatiques, électroniques et optiques deviennent le premier poste d’importation, pour 26 % du total, et restent stables, accusant une baisse de 1 % par rapport à 2019. Les produits pharmaceutiques représentent 25 % de nos importations, une baisse de 3,4 % par rapport à 2019. Les produits pétroliers raffinés représentent 15,5 % de nos importations, en forte baisse (-59 %) par rapport à 2019.

III. Dans ce contexte de contraction de nos échanges, le repli de notre excédent commercial avec Singapour (-5,1 % à 4,9 Mds EUR) reste limité

Notre excédent commercial avec la cité-Etat est baisse en 2020, à 4,9 Mds EUR, après 5,1 Mds EUR en 2019 (cf. Annexes). Cependant, il se contracte peu du fait du recul global de nos échanges. La chute de nos importations (-39,0 %) étant deux fois plus élevée que celle de nos exportations (-18,9%). Singapour reste toutefois notre 2ème excédent au niveau mondial, ce qui continue de refléter son rôle de plateforme commerciale régionale.

Annexes

 Evolution des échanges commerciaux entre la France et Singapour (Mds EUR)

Evolution

Source : douanes françaises

Décomposition du solde commercial français vis-à-vis de Singapour (M EUR)          

Décomposition
 
 

[1] Parfums, cosmétiques et produits d'entretien ; Textiles, habillement, cuir et chaussures.

[2] Les chiffres retenus sont ceux des douanes françaises. A noter qu’ils peuvent différer sensiblement de ceux publiés par Singapour.