Un Memorandum of Understanding en matière de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme (LCB-FT) a été signé à Maputo le 30 juin dernier entre la France et la banque centrale du Mozambique (BCM). Cet accord intervient à la suite de l’entretien entre le Président F. Nyusi et le Président E. Macron le 17 mai 2021 à Paris, en marge du Sommet sur le financement des économies africaines.

La banque centrale du Mozambique (BCM) bénéficiera d’une assistance technique de la France en LCB-FT pour améliorer son cadre légal et sa stratégie, et développer des outils informatiques de criblage et de repérage des opérations suspectes.
Le programme revêt une importance particulière dans le contexte de développement du terrorisme dans la région nord du Mozambique.

Le programme a pris forme sur une proposition du Service économique de Maputo et du Service économique régional de Pretoria en juillet 2020, avec le soutien de la direction générale du Trésor, du Ministère des Affaires Etrangères, de l’AFD qui finance le programme à hauteur de 500 k€ sur son Fonds d'Appui à la Préparation et au Suivi des Projets (FAPS), et d’Expertise France comme partenaire technique pour l’identification et la gestion des experts.

Le programme d’assistance technique a démarré pour une durée de deux années avec une première mission d’experts français à Maputo du 29/6 au 9/7/2021. La mission suivante devrait se tenir en septembre prochain. Entre les missions, les travaux se poursuivront à distance.

Le programme fera intervenir entre quatre et cinq experts de la Banque de France. La mission est pilotée par Jean-François Bouchard, chef de Mission de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) de la Banque de France.

 

Signature accord France et banque centrale du Mozambique

La cérémonie de signature s’est tenue en présence du gouverneur de la BCM, Rogério Zandamela, de l’ambassadeur de France, David Izzo, de l’équipe du Service économique de Maputo, de l’AFD, de deux experts de la Banque de France et d’une vingtaine de cadres de la BCM dont le vice-gouverneur, Victor Gomes, l’administrateur, Jamal Omar, mais aussi le directeur général du cabinet pour l’information financière (GIFIM) ou financial intelligence unit pouvant s’apparenter au Tracfin français, M. Armindo Ubisse.