Bulletin « Covid » du service économique Etats baltes

Résumé :

En Lituanie, après avoir stagné en février et début mars autour de 250 cas pour 100 000 habitants, le taux d’incidence a commencé à grimper ces derniers jours pour atteindre 310. La situation est notamment préoccupante dans la région de Vilnius, où ce même taux culmine désormais à 590, en raison notamment du variant anglais qui poursuit sa progression. Au total, 5 cas de contamination au variant sud-africain ont été détectés en Lituanie, dont 4 dans la région de Vilnius. Préoccupé par cette situation alarmante, le gouvernement a prolongé jusqu'au 30 avril le confinement national et a réintroduit une limitation des déplacements entre municipalités pour la période allant du 27 mars au 6 avril. Le Parlement a voté le 23 mars une loi relative aux tests obligatoires de dépistage sur les lieux de travail. Conformément à cette disposition, une liste des activités concernées a été établie par le gouvernement. Les autorités lituaniennes ont également apporté des modifications à la stratégie de vaccination, en mettant en priorité les membres du gouvernement et les députés, les maires, le personnel diplomatique, les enseignants, les élèves de terminale, ainsi que d’autres personnes à haut risque d'exposition au virus (forces de police, les personnels des magasins et grandes enseignes). Par conséquent, le début de la campagne de vaccination massive a été reporté au mois de juin.

 En Lettonie, le gouvernement a décidé de ne pas prolonger l’état d’urgence au-delà du 6 avril, mais la plupart des restrictions sanitaires resteront en vigueur. Plusieurs scénarios en trois temps destinés à alléger les restrictions sanitaires ont été élaborés. Dans un premier temps, la réouverture des commerces non essentiels ayant une entrée séparée donnant sur la rue et l’autorisation des rassemblements extérieurs de deux ménages (max. 10 personnes) pourraient être envisagées. En même temps, le gouvernement a défini des critères selon lesquels un confinement total pourrait être mis en place : augmentation du taux d’incidence de 20% ou/et dépassement de 600 cas pour 100 000 habitants, et/ou atteinte de 70% du taux d’occupation des lits de réanimation. La situation sanitaire reste préoccupante : lors des deux dernières semaines le taux d'incidence ne diminue pas et se situe autour de 370 à 380 cas pour 100 000 habitants. Selon les épidémiologies, le variant anglais représente déjà 40 à 50% des nouveaux cas.

En Estonie, la situation semble se stabiliser sur un haut palier. Les analyses des eaux usées, montrent un ralentissement de l’épidémie. Le taux de reproduction est passé à 0,9. La vaccination des personnes âgées (29% des 70 ans et + et 36% des 80 ans et plus ont reçus au moins une dose) a permis de réduire le taux d’infection dans les maisons de santé. Toutefois, le taux d’infection reste élevé. Le retour en présentiel à l’école ne sera pas possible avant fin avril. Les hôpitaux des régions du nord du pays ont dépassé leurs capacités et le transfert de patients vers le sud du pays se poursuit.  La Première Ministre regrette que le Conseil européen n’a pas entendu les appels de l’Estonie à distribuer plus de vaccins aux pays les plus touchés (l’Estonie a encore l’un des taux d’infection les plus élevés au monde). L’enseignement à distance pourrait être maintenu jusqu’au 26 avril, au lieu du 11 avril.