Un système de traçabilité pour contrôler la qualité du miel prévu ; projet politique sur l'économie bleue suscite l'inquiétude; Les méga-food parcs pourront désormais vendre les terrains industriels ; projet de règlement dispensant de contrôle les aliments importés à usages spécifiques

 

Le gouvernement prévoit d'introduire un système de traçabilité pour contrôler la falsification et la contamination du miel. Un système d'enregistrement électronique de bout en bout doit être introduit afin de suivre le miel à toutes les étapes de la production, de la ruche à l'emballage, et un projet pilote sera bientôt lancé. Le Conseil national de l'apiculture (National Bee Board) a été identifié comme l'organisation nodale de ce projet. Cette démarche fait suite à des rapports récents sur l'adultération du miel par de nombreuses marques connues. En 2019-20, l'Inde a produit 120 000 tonnes de miel, mais seule une petite quantité de ce miel était traçable en raison de l'absence d'un mécanisme approprié.

Le projet politique sur l'économie bleue publié par le ministère des Sciences de la Terre a suscité l'inquiétude des partis politiques et des experts du secteur de la pêche dans l’état du Kerala. Le projet autoriserait les investissements directs étrangers (IDE) dans le secteur de la pêche et l'ouverture de la pêche en haute mer aux multinationales, ce qui pourrait intéresser des entreprises à fort capital et transformer la communauté des pêcheurs de simples employés. Le projet vise également à créer une Mission nationale des minéraux alluviaux pour exploiter les minéraux alluviaux côtiers et offshore, y compris les minéraux stratégiques tels que le nickel, l'uranium, le cuivre et d'autres. Ceci pourrait être considéré comme un empiètement de l’état fédéral sur les droits des États et susceptible de créer un impact à long terme sur l'océan et de mettre en danger les moyens de subsistance des personnes qui en dépendent. L'opposition a également déclaré que la période d’un mois accordée pour envoyer des suggestions sur le projet était trop courte et a demandé sa prolongation jusqu'au 27 avril.

Le ministère des industries agroalimentaires (MoFPI) a révisé les lignes directrices du programme des méga-food parcs pour permettre la vente de terrain à l'intérieur des parcs. Les méga parcs alimentaires accueillent des infrastructures de la chaîne d'approvisionnement sur une parcelle industrielle et se composent généralement de centres de collecte, de centres de traitement primaire, de centres de traitement central, d'une chaîne du froid, aux côtés d'environ 25 à 30 parcelles entièrement aménagées pour permettre aux entrepreneurs d'installer des unités de traitement alimentaire. Selon les directives révisées, les parcelles des méga food parcs peuvent désormais être soit louées, soit vendues à d'autres entrepreneurs pour l'installation d'unités de transformation alimentaire dans le parc. Jusqu'à présent, les agences de mise en œuvre -IA ou Special Purpose Vehicle -SPV (pour la mise en place du Mega Park) n'étaient pas autorisées à vendre les parcelles dans les Mega Food Parks mais seulement à les proposer en location à d'autres entrepreneurs.

La Food Safety and Standards Authority of India (FSSAI) a publié un projet sur la Food Safety and Standards (Import) Amendment Regulations, 2017, concernant l'échantillonnage des aliments importés pour un usage spécifique ou la production de produits à valeur ajoutée pour des exportations à 100%. Les modifications proposées permettent d'importer des articles alimentaires destinés à certaines fins sans qu'ils soient soumis à l'Autorité alimentaire pour autorisation. Le projet est ouvert aux commentaires des parties prenantes jusqu'à la deuxième semaine de mai 2021.