Consommation de produits emballés en croissance ; reprise du secteur de la volaille ; tendance des exportations indiennes de produits de mer et de maïs ; révision à la baisse de la production de sucre

 

En Inde, la consommation de snacks emballés, glaces, boissons, chocolats et confiseries a atteint les niveaux d'avant la crise, grâce à l'augmentation des déplacements pour le travail et les loisirs, à l'arrivée précoce de l'été et à la multiplication des événements sociaux. Les ventes de snacks emballés ont retrouvé les niveaux d'avant la crise en janvier-février, avec des entreprises majeures comme Parle, ITC et Metro Cash and Carry qui ont enregistré une croissance à deux chiffres. Les principales entreprises du marché des glaces ont signalé une augmentation des ventes de 30 à 40 % en février 2021 par rapport à la même période en 2019, en raison d'un début d'été précoce. En outre, selon la société de recherche Kantar, les ventes de boissons au cours du trimestre octobre-décembre ont augmenté de 9,2 % par rapport à la même période en 2019. Les boissons gazeuses en bouteille qui ont été assez fortement touchées pendant la pandémie (-38% et -1% au T2 et T3 de 2020) ont connu une croissance de 15% au T4, ce qui n'est pas caractéristique de la saison.

 

Le secteur de la volaille est également sur la voie de la reprise après avoir subi des pertes dues à la pandémie et à la grippe aviaire. Les prix ont augmenté en raison d'une hausse de la demande, qui se situe encore à environ 75-80 % des niveaux d'avant la crise. Le secteur s'attend à une nouvelle augmentation de la demande à mesure que la campagne de vaccination Covid-19 progresse, ce qui permettra aux évènements à forte consommation tels que les mariages et les fêtes de revenir à des niveaux normaux, tout comme la reprise du secteur hôtelier et de la restauration.

Une pénurie de volailles a également entraîné une augmentation des prix, qui devraient rester élevés au cours des prochains mois. Celle-ci est attribuée à la baisse des investissements des agriculteurs au début d'année, lorsque les risques de grippe aviaire sont apparus dans de nombreux États. De même, la pénurie actuelle de poussins est due à la forte baisse des oiseaux reproducteurs en février-avril de l'année dernière, lorsque la propagation de la Covid a fortement touché le secteur de la volaille.

 

Les exportations indiennes de produits de la mer pour l'exercice 2020-21 devraient rester inférieures aux 1,3 Mio t de 2019-20 (évaluées à 466 milliards d'INR/€ 5,39 milliards) en raison de la faiblesse de la demande suite à l'impact de la deuxième épidémie de COVID-19 dans l'Union européenne, l'un des premiers marchés de l'Inde. La demande des États-Unis a également été faible en raison de la vague de froid. De plus, il y a une pénurie de conteneurs frigorifiques et de navires commerciaux dans les ports de transbordement, ce qui a affecté les calendriers de livraison. Les exportations des produits de la mer avaient franchi le cap des 5,87 milliards € en 2017-18, mais sont à la baisse depuis, du fait de la diminution de la valeur des crevettes en 2017-19, couplée à la chute des exportations vers l'UE en 2018-19 (suite au relèvement du taux de contrôle à l’importation à 50% pour cause de résidus antibiotiques). Les exportateurs comptent maintenant sur une demande accrue du marché chinois après les fêtes du Nouvel An.

D'autre part, les exportations de maïs devraient rester élevées jusqu'en mai, l'offre mondiale devant être réduite cette année et la demande se poursuivant en Malaisie et au Vietnam. Les exportations de maïs de l'Inde ont déjà atteint leur plus haut niveau depuis six ans. Selon l'Agricultural and Processed Food Product Export Development Authority, les exportations de maïs d'avril à novembre de l'exercice en cours ont atteint 1,42 million de tonnes, contre 0,37 million de tonnes il y a un an et 1,05 million de tonnes en 2018-19.

 

Le gouvernement indien a abaissé l'estimation de la production de sucre à 30,2 millions de tonnes pour la campagne de commercialisation 2020-21 en cours (octobre-septembre), contre 31 millions de tonnes estimées précédemment, en raison d'une production moins élevée qu’attendue dans les deux principaux États producteurs de sucre du pays, l'Uttar Pradesh et le Maharashtra. Les estimations de production restent supérieures aux 27,4 millions de tonnes réalisées au cours de la campagne de commercialisation 2019-20 et supérieures aux besoins intérieurs de 26 millions de tonnes.