Une réunion virtuelle des ministres des finances et des gouverneurs de banque centrale du G7 s’est tenue le 12 février 2021. Y participaient également la directrice générale du FMI, le président de la Banque mondiale, le secrétaire général de l’OCDE et le président du Conseil de stabilité financière (FSB). Il s’agissait de la première réunion dans ce format organisée par le Royaume-Uni, qui assure la présidence du G7 cette année.

G7 UK

Cette réunion a porté sur la situation sanitaire et économique dans les pays du G7 et les actions à mettre en œuvre pour préparer la nouvelle phase de la réponse à la crise, et sur la situation dans les pays à faible revenu et le soutien que le G7 peut leur apporter.

S’agissant de la situation économique et sanitaire au sein du G7,  Bruno Le Maire, ministre de l’économie, des finances et de la relance, a appelé à une coopération étroite dans la définition et la mise en œuvre des plans de relance, en prenant exemple sur la coordination qui existe entre la France et l’Allemagne. Il a également mis en garde ses homologues contre les effets négatifs des tensions commerciales et contre le risque d’un creusement des inégalités, à la fois entre pays et entre secteurs économiques. À ce sujet, le ministre a souligné, comme l’ensemble de ses homologues, l’urgence à parvenir à un accord entre pays du G20 sur une réforme de la fiscalité internationale, dans un contexte où la digitalisation de l’économie s’accélère. L’importance d’œuvrer à une reprise économique durable et verte, autour d’objectifs et de standards communs, a également été mentionnée par plusieurs participants, la présidence britannique du G7 rappelant que c’était l’une de ses priorités en 2021.

S’agissant du soutien aux pays à faible revenu, les participants ont souligné la responsabilité du G7 d’aider les économies les plus fragiles à sortir rapidement de cette crise, tant sur le plan sanitaire (accès aux diagnostics, aux thérapies aux vaccins) que sur le plan économique. À cet égard, ils ont rappelé les actions menées par le G7 et le G20 en 2020 sur les sujets de dette, à savoir l’initiative sur la suspension du service de la dette (DSSI) et le cadre commun pour les futurs traitements de dette, en insistant sur l’importance que ces actions soient mises en œuvre de manière transparente. Ils ont également discuté d’une nouvelle allocation générale de droits de tirage spéciaux (DTS), une idée soutenue par le FMI et par de nombreux États, dont la France. Les participants sont convenus de travailler étroitement à cette question en amont des Réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale qui auront lieu en avril.

Cette réunion du G7 ouvrait une séquence économique multilatérale importante, qui va se poursuivre avec la réunion des ministres des finances et des gouverneurs du G20 le 26 février, sous présidence italienne et qui sera consacrée à la relance.