Fragilisés par l’effondrement des cours du pétrole, par les quotas de production imposés par l’OPEP et par le ralentissement des activités de services, les Émirats ont été fortement impactés par la crise de la Covid-19. Le FMI estime la récession à 6,6% pour 2020, accompagnée d’un déficit budgétaire à hauteur de 9,9% du PIB.

Pour faire face à la situation, les Émirats ont mis en place plusieurs mesures de soutien au niveau fédéral, auxquelles se sont ajoutés des plans au niveau local dans chacun des émirats. L’ensemble de ces plans totalise 79 Md USD, soit environ 22% du PIB en 2020. L’essentiel provient de la Banque centrale (69,5 Md USD) sous forme d’assouplissement des ratios prudentiels, d’injections de liquidités en faveur des banques et de prêt à taux zéro contre collatéral. Elle a récemment annoncé l’extension de son programme de soutien pour six mois supplémentaires, jusqu’au 30 juin 2021. Les aides au niveau fédéral ainsi que dans les émirats ont pris la forme de suspensions ou de reports de frais divers (frais municipaux, administratifs, énergétiques…) ainsi que de réductions de loyer pour les entreprises. Les EAU n’ont pas pris de mesures de prise en charge de tout ou partie des salaires des nationaux dans le secteur privé, comme l’ont fait Bahreïn et l’Arabie saoudite par exemple