L’activité enregistre un fort rebond au 3ème trimestre 2020, mais reste en dessous de son niveau d’avant-crise

Selon les données publiées par l’institut des statistiques (INDEC), l’activité se redresse au 3^ème trimestre 2020, avec une croissance du PIB qui s’établit à 12,8 %, en variation désaisonnalisée sur trois mois, contrecoup de la récession d’une ampleur inédite enregistrée au 2^ème trimestre (-16 % sur trois mois et -19 % sur un an). La demande intérieure repart à la hausse grâce au redressement de la consommation des ménages (+10,2 %), bien plus dynamique que celle de l’administration publique (+2,7 %). La formation brute de capital fixe enregistre une progression notable sur la période (+42,9 %), après avoir été particulièrement déprimée le trimestre précédent (-27 % sur trois mois). En miroir à ce rebond, les importations progressent de 10,9 % alors que les exportations reculent de 1,4 % sur un trimestre.

En revanche, mesuré en glissement annuel, le PIB reste en dessous de son niveau d’avant crise (-10,2 % sur un an), conséquence du repli de la consommation (-14,7 % pour les ménages et -6,5 % pour l’administration), de l’investissement (-10,3 %) et du commerce extérieur (-17 % pour les exportations et -22 % pour les importations). En prenant en compte les trois premiers trimestres, l’acquis de croissance est fortement négatif, à -11,8 %.

Bien que restant à un niveau faible, les indicateurs du marché du travail s’améliorent légèrement au 3^ème trimestre, avec un taux d’activité qui s’établit à 42,3 %, après un creux à 38,4 % le trimestre précédent. Il reste néanmoins inférieur à son niveau d’avant crise (autour de 47%). Sur un trimestre, le taux d'emploi augmente de 4 points de pourcentage (p.p) pour atteindre 37,4 %. Parmi les 10,7 millions d’Argentins ayant un emploi, 7,6 millions sont salariés et 3 millions sont indépendants, appartenant pour l’essentiel à la catégorie des entrepreneurs en compte propre (9,3 % des emplois, contre 6,6 % le trimestre précédent).

Cette amélioration entraine une baisse du taux de chômage à 11,7 % de la population active, soit 1,4 million de personnes, contre 13,1 % le trimestre précédent. En dépit d’une meilleure participation au marché du travail, la population inactive demeure importante (16,5 millions de personnes, soit 57,7 % de la population) avec, dans cette catégorie, une augmentation rapide de la proportion de personnes ne souhaitant pas travailler (3,3 %, contre 0,7 % le trimestre précédent).