Points économiques abordés par le PM lors de son entretien à la télévision soudanaise, SUDAN TV, le 29 novembre 2020

- La levée des subventions sur le carburant avait été la décision la plus difficile prise par le gouvernement. Ce dernier subventionne  encore 6 produits de base. Les files d’attente dans les stations- services n’étaient pas dues à un manque de carburant, qui est disponible en abondance mais à des problèmes liés à l’entretien de la raffinerie, à la distribution du carburant, ainsi qu’à la contrebande et la corruption. Le Premier ministre s’est engagé à résoudre ces problèmes.

- La pandémie de Covid-19 et la pénurie de ressources avaient par ailleurs également affecté le projet « Sila’aty » [ma marchandise, visant à fournir des produits essentiels aux prix fabricants].

- Il n’y aurait pas de libéralisation du taux de change mais nous nous sommes convenus d’appliquer le « flexible managed exchange rate », à condition d’adapter ce système à notre conjoncture actuelle.

- Le gouvernement de transition avait tenu à s’entendre sur des politiques économiques pour faire face à la situation économique actuelle sans adopter les programmes de la Banque mondiale. C’est pour cela que nous nous sommes mis d’accord, lors de nos discutions avec le FMI et la BM, de lever la subvention de ces deux produits. La restructuration du secteur aurifère résoudrait une partie du problème économique ;

- Le gouvernement avait convenu avec la banque du Soudan de répondre aux besoins pharmaceutiques du pays. Il avait également conclu un accord avec les médecins et les enseignants pour régler leurs problèmes. 2500 emplois dans le domaine de la santé avaient notamment été créés. La crise des médicaments est due à un problème de financement. La production locale couvre 40% de nos besoins, le reste est importé. Mais les deux secteurs, industrie locale et importation, ont besoin de devises. Nous avons un engagement strict d’y allouer un montant de 55 MUS par mois. La CBOS a donné son accord pour les fournir. Nous sommes sur le point de régler définitivement ce problème. Nous continuons à subventionner les médicaments et les soins médicaux. 

- Nous avons commencé à fournir le financement nécessaire à la saison agricole grâce à l’aide de la banque agricole et la CBOS. Mais les autres banques et fonds devront y contribuer également. Nous avons réalisé une production sans précédente de blé et s’attendons à une production encore plus importante cette saison.

- « les cinq ceintures » est un plan qui apporte une solution non conventionnelle au problème du développement. La ceinture de l’interaction nous lie au Soudan du Sud, avec lequel nous avons une relation stratégique grâce la signature des accords de la paix. A titre d’exemple, l’Etat le plus riche de ressources animales est celui du Sud Darfour. Nous rêvons de construire un aéroport international à Nyala et un abattoir pour exporter vers l’Egypte et l’Europe.