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Au 21 novembre 2020 et depuis le début de la mission de rapatriement Vande Barhat le 7 mai 2020, 2 550 000  personnes sont entrées en Inde dont 770 000 transportées par Air India.

Dans le même temps, le groupe Air India a permis à 470 000 personnes de quitter le territoire. Sa part de marché a un peu diminué en octobre pour s’établir à 50% pour les vols internationaux au départ d’Inde. Cette baisse relative de 8% par rapport au mois dernier est en partie due aux nombre croissant d’accords bilatéraux mis en place, 22 à ce jour, et à l’augmentation relative des fréquences de vols. La décision récente des autorités aéronautiques indiennes d’autoriser certaines opérations de partage de codes devrait confirmer cette tendance.

Le trafic domestique en passagers a atteint 70 % de ce qu’il était l’année dernière à la même époque en mouvements d’avions ce qui représente 3600 mouvements et 397 000 passagers quotidiens. Le gouvernement envisage d’autoriser bientôt 80% pour accompagner la croissance progressive. Parallèlement, les coefficients moyens d’occupation de sièges des avions ont augmenté pour passer de 58 à 62 % pour Air India et de 65 à 68 % pour Indigo en octobre.

Le trafic fret a moins souffert puisqu’il est à 90% de sa valeur à la même époque l’an passé.

S'exprimant officiellement à l'Indian School of Business le 18 novembre, le ministre de l'aviation civile Hardeep Singh Puri a déclaré que la situation des vols domestiques devrait être revenue aux niveaux d'avant la mise en place du système COVID en tout début d’année 2021. Il ne s’est en revanche pas prononcé sur la reprise normale des vols internationaux.

 

Mesures nouvelles depuis la veille d’octobre 2020

  • Le 5 novembre les autorités indiennes ont assoupli la surveillance pour les voyageurs entrant en Inde. La quatorzaine n’est plus obligatoire pour les voyageurs qui peuvent présenter un test Covid négatif effectué dans les 72 heures précédant le début de leur voyage. Ce test peut également être effectué à l’aéroport de destination. Cette période de quarantaine est remplacée par une auto surveillance des symptômes éventuels de Covid. Il faut néanmoins remplir en ligne une demande d’exemption de quarantaine. Les voyageurs ne remplissant pas ces conditions conservent les consignes de quarantaine précédentes du 2 août 2020.
  • Le 6 novembre 2020 la DGCA a décidé d’accorder à Delta Air Lines les opérations de partage de codes sur les vols Air France vers CDG avec correspondances à CDG vers les Etats-Unis en utilisant le code marketing Delta Air Lines dans les conditions de la bubble américaine. Ceci devrait permettre de récupérer dans des vols Air France quelques passagers à destination des Etats-Unis.
  • En mai s’est tenue une réunion entre le premier ministre Nerandra Modi, les autorités de l’aviation civile et de l’Indian Air Force pour une meilleure utilisation de l’espace aérien. Les conclusions des échanges ont souligné que seul 58% de l’espace aérien indien était utilisable pour les vols commerciaux, le reste relevant des militaires. Des mesures prochaines  harmoniseront le partage des espaces aériens pour optimiser les trajectoires des vols commerciaux. A titre d’exemple, 15 minutes de vols gagnées sur un vol domestique font économiser 450 kg de kérosène sur A320 NEO. L’optimisation de l’utilisation de l’espace aérien initiée pourrait permettre d’économiser jusqu’à 10 milliards de roupies (116 millions d’euros) par an. 
  • L'Inde dispose désormais depuis début novembre d'une nouvelle  direction au sein de la DGCA qui se consacrera exclusivement à la gestion des drones dans le pays. Cette direction  compte huit fonctionnaires mais sera élargi au fil du temps, a déclaré Amber Dubey, secrétaire adjointe au ministère de l'aviation civile.
  • Un député du Congrès du Pendjab, a publiquement dénoncé le 17 novembre des malversations et des surfacturations de la part d'Air India sur les vols de la mission Vande Bharat, et a demandé que des mesures soient prises à l'encontre des personnes impliquées. Dans une lettre ouverte adressée au ministre de l'aviation civile de l'Union, Hardeep Singh Puri, le député de la circonscription d'Amritsar, a demandé son intervention pour assurer la transparence. "Les vols de la Mission Vande Bharat ont été lancés pour sauver les Indiens bloqués à l’étranger en raison de la pandémie COVID-19, mais il s'agit en fait d'une opération dont le but réel est de récupérer le plus d’argent possible  pour une compagnie aérienne à court de ressources. Ce genre de malversation ne peut pas se produire sans un lien au sein des instances du pouvoir", a- t-il déclaré.
  • Le ministère de l'aviation civile (MoCA) a annoncé jeudi 5 novembre la prolongation des taux de plafonnement des tarifs pour les vols intérieurs jusqu'au 24 février 2021. Imposés à partir du 25 mai, date de la reprise des vols intérieurs, les plafonds tarifaires devaient prendre fin le 24 novembre. Les experts en aéronautique ont critiqué cette décision du ministère de l'aviation civile ainsi que son intention de plafonner la capacité opérationnelle des compagnies aériennes pendant la période de reprise. Ces experts ont précisé que les compagnies aériennes savaient mieux équilibrer un marché et que cette décision de poursuite du plafonnement pourrait se traduire par un rétablissement plus lent du secteur et un nouveau retard dans la réouverture des vols internationaux.
  • La DGCA sera audité par l’OACI en février 2021. Cet audit sera essentiellement axé sur l’organisation générale et la gestion des événements de sécurité.
  • La DGCA étudie depuis le 18 novembre l'ordonnance émise par l'autorité fédérale américaine de l'aviation (FAA), qui a déclaré que le Boeing 737 MAX pouvait reprendre ses vols. "Nous allons étudier et réagir", a déclaré un haut fonctionnaire de la DGCA. L’autorisation de vol serait une bonne nouvelle pour SpiceJet, qui a 205 Boeing 737 Max en commande et dont environ 13 sont immobilisés au sol en Inde depuis que la FAA l'a suspendu de vol.

 

 Compagnies aériennes

  • Air France réalise actuellement 10 rotations hebdomadaires vers 3 destinations indiennes dans le cadre de l’accord bubble mis en place à partir de juillet 2020. Cette procédure, temporaire et contraignante en nombre de vols ainsi qu’en typologie des passagers transportés, ne remet cependant pas en cause nos accords de trafic. Toutes les occasions d’échanges avec les autorités aéronautiques indiennes  sont néanmoins saisies pour augmenter le nombre de rotations autorisées en particulier dans le contexte d’un besoin accru de capacités de transport que demandera, à brève échéance, la distribution d’un vaccin anti-Covid. Air France cherche également à augmenter ses fréquences pour pouvoir desservir Chennai comme cela avait été envisagé en octobre dernier.
  • Cela fait quelques semaines que Jet Airways a trouvé un nouveau propriétaire prêt à relancer le transporteur. Il s’agit d’un consortium composé de la société britannique Kalrock Capital et de l'entrepreneur émirati Murari Lal Jalan. Depuis, la compagnie aérienne a pris des mesures importantes pour relancer ses activités. La première étape du retour de Jet Airways serait de faire approuver son plan de redressement par le NCLT, le tribunal indien des faillites. Ce plan a été validé au préalable par le comité des créanciers. Une fois cette étape franchie, les nouveaux propriétaires pourront officiellement commencer le difficile travail de redémarrage de la compagnie aérienne. Selon le Times of India, les nouveaux propriétaires ont offert 53,5 millions de dollars (₹400 crores) comme capital de départ, et 87 millions de dollars supplémentaires (₹650 crores) pour la première année d'exploitation. Cette injection de 140 millions de dollars sera essentielle pour que Jet Airways puisse financer sa renaissance, qui nécessitera de nouveaux employés, de nouveaux avions et le remboursement de la dette.Le plan devrait être approuvé dans les prochaines semaines et probablement avant la fin de l'année.Les nouveaux propriétaires envisageraient de confier la direction de la compagnie à des vétérans d'IndiGo. Selon Business Standard, les noms de l'ancien PDG d'IndiGo, Aditya Ghosh, l'actuel directeur de l'exploitation ou celui de Wolfgang Prock-Schauer, sont à l'étude. Le plan d'exploitation de Jet Airways prévoit un mélange d'opérations internationales, domestiques et de de fret. La compagnie aérienne prévoit également de mettre en service des avions de nouvelle génération pour améliorer son efficacité. Elle a également mentionné dans le plan qu'elle recherchera dès le départ des alliances et des partenaires internationaux. Elle a enfin prévu d’augmenter régulièrement sa flotte après le début des activités pour la porter à 120 appareils sur une période de cinq ans.
  • Comme la pandémie actuelle augmente la demande de voyages sans escale et que l’avenir d’Air India semble incertain, Vistara envisage d’opérer prochainement des vols directs vers les Etats-Unis. La version du B787 de Vistara ne pouvant effectuer le vol, la compagnie privilégierait la location de long-courriers chez Singapore Airlines.
  • La compagnie aérienne à bas prix SpiceJet a traité environ 10 000 vols de fret depuis la fin des vols commerciaux passagers en mars. En profitant de la non-limitation des opérations Cargo,   Spice Jet est devenu en octobre le premier manutentionnaire de fret de l'aéroport international Indira Gandhi, le plus fréquenté du pays.
  • Signe apparent de reprise du secteur de l'aviation après la pandémie de Covid-19, la plus grande compagnie aérienne indienne IndiGo a réduit les congés sans solde imposés à ses pilotes de dix jours par mois en juillet à trois jours en novembre.

Industriels

THALES

  • L’inauguration du deuxième Engineering Competence Centre de NOIDA s’est tenue le 23 novembre 2020 en présence de l’ambassadeur de France en Inde. Ce centre rassemblera à court terme plus de 1200 ingénieurs se concentrant sur les activités de Thales dans le domaine de l'identité numérique et de la sécurité.

DASSAULT

  • Le ministère des armées a commandé en novembre à Dassault Aviation 7 avions F2000 « Albatros » de surveillance et d’intervention maritime (AVSIMAR) pour la Marine nationale, avec une option pour 5 autres à confirmer en 2025.Les trois premiers Falcon 2000 « Albatros » seront produits et assemblés en France. A partir du quatrième avion, la chaîne de montage sera transférée en Inde à Nagpur, au titre des 'offsets' (compensations) que Dassault Aviation doit réaliser en Inde  dans le cadre de la vente de 36 avions de combat Rafale conclue avec Delhi.