Cette semaine, sur le plan sanitaire, le gouvernement espagnol a annoncé qu’il sera exigé, à partir du 23/11, un test PCR négatif 72h avant l’arrivée sur le territoire espagnol pour tous les voyageurs entrant par voie aérienne et maritime depuis un pays dit « à risque » (dont fait partie la France selon la classification espagnole qui utilise les données du Centre Européen de Prévention et Contrôle des Maladies). Par ailleurs, s’agissant des vaccins, le Ministre de la Santé a indiqué que l'Espagne pourrait recevoir près de 20 millions de doses du vaccin de Pfizer en cas de succès des derniers tests en cours. La vaccination de la population pourrait commencer en janvier, ce qui permettrait d'immuniser près de 10 millions de personnes d’ici mai prochain. Le vaccin serait gratuit pour la population et distribué par le biais du système public de santé.

Sur le plan économique, le parlement a accepté ce jeudi 12/11, à une large majorité, d’examiner le projet budget 2021, première étape [1] de la procédure parlementaire d'adoption de la loi de finances. La majorité dégagée sur ce vote augure a priori d’une issue favorable pour le vote définitif qui aura lieu fin décembre ou début janvier, et permet en tout cas d’entamer les négociations avec les groupes parlementaires qui seraient prêts à soutenir le texte. Lors des débats, la Ministre des Comptes Publics a par ailleurs annoncé une baisse de la TVA sur les masques de 21% à 4% [2], ainsi qu’une baisse du prix maximum autorisé (passant de 0,96 à 0,72 €). Par ailleurs, le Ministère du Travail a transmis aux partenaires sociaux une proposition sur les politiques actives de l'emploi prévoyant des aides directes aux entreprises allant de 4 000€ à 9 000€ par travailleur pour des embauches en CDI ou la transformation de CDD en CDI, en particulier pour les travailleurs présentant des difficultés d'insertion professionnelle.

 

[1] En Espagne, les députés peuvent renvoyer au gouvernement l’ensemble du projet de budget et exiger une nouvelle copie. C’est la procédure dite de l’amendement « à la totalité ». Elle a lieu en amont de l’examen article par article en commission parlementaire, puis finalement en plénière.

[2] Après avoir obtenu la garantie de la Commission Européenne de ne pas sanctionner l'Espagne pour cette réduction qui n’est pas conforme, en l’état, aux règles européennes, qui devraient cependant évoluer prochainement sur ce point.