Les 28 et 29 octobre, s’est tenue la Réunion du Conseil au niveau des Ministres (RCM) de l’OCDE, consacrée à « la voie d’une reprise forte, résiliente, verte et inclusive ». L’Espagne en assurait cette année la présidence. La ministre chargée de l’industrie, Agnès Pannier-Runacher, le ministre chargé du commerce extérieur et de l’attractivité, Franck Riester, et la secrétaire d’État chargée de l’économie sociale, solidaire et responsable, Olivia Grégoire, y représentaient la France.

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Cette réunion s’inscrivait dans la continuité des travaux menés en 2020 par l’Organisation, qui visent principalement à définir les axes principaux d’une reprise économique globale, sensible aux conséquences sanitaires et sociales de la crise de la Covid-19 et répondant au besoin de développer des politiques de relance compatibles avec les enjeux environnementaux. Elle faisait suite à trois tables rondes ministérielles organisées cette année sur l’économie (le 10 juin), l’emploi (le 7 juillet) et la relance verte (14 septembre).

Les échanges ont principalement porté sur l’articulation entre la poursuite de la lutte contre la pandémie et les conditions d’une reprise économique durable, au moyen de politiques budgétaires et fiscales adaptées et d’un soutien particulier à la demande, à l’emploi et aux populations vulnérables. Une très grande majorité pays ont souligné que la crise actuelle est aussi une opportunité majeure pour construire un nouveau modèle économique plus vert, inclusif et résilient s'appuyant sur les apports d'un numérique à dimension humaine. Ils ont également souligné l'importance de la de la cohésion sociale et de la lutte contre les inégalités (à la fois au sein des pays et entre les pays) dans un contexte difficile.

Lors du premier jour de la réunion le 28 octobre, la ministre chargée de l'industrie, Agnès Pannier-Runacher, a participé à une table-ronde sur les plans de relance. Elle a présenté le plan de relance français, qui repose sur trois piliers : l’écologie, la compétitivité et la cohésion. Ce plan vise à aligner l’ensemble de la dépense publique avec nos objectifs environnementaux grâce notamment à un budget vert. La ministre a également salué les travaux du G20, notamment l’initiative de suspension du service de la dette en faveur des pays les plus vulnérables et le Cadre commun pour les futurs traitements de dette, et a souligné le rôle clé de l’OCDE dans la production de données statistiques et comme moteur du multilatéralisme.

Le  ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité, Franck Riester, a participé à la seconde table-ronde, consacrée à la mondialisation. Il a défendu un cadre commercial à la fois libre, équitable, non discriminatoire, transparent, prévisible et stable. Il a souligné l’importance du cadre commercial multilatéral et de la modernisation de l’OMC, en appelant également à une plus grande harmonisation entre le commerce mondial et le développement durable.

Le 29 octobre, la réunion plénière a porté sur les stratégies de sortie de crise. Dans son intervention, la secrétaire d'État Olivia Grégoire a cité la nécessité de construire un modèle économique plus juste, plus efficace et plus respectueux de l'environnement. Ces objectifs de long terme sont d’autant plus justifiés dans le contexte de pleine mobilisation de nos ressources budgétaires, malgré une  situation des finances publiques considérablement détériorée. Elle a souligné le rôle crucial de la coopération internationale, notamment pour adapter les règles fiscales aux nouvelles réalités économiques, préserver un environnement commercial et d’investissement libre et équitable, ainsi que pour faire face au défi universel que représente le changement climatique. Elle a mentionné le rôle déterminant de l’OCDE sur chacun de ces sujets.

L’ensemble des documents relatifs à cette réunion sont accessibles sur le site de l’OCDE.