Une réunion du groupe anticorruption du G20 (Anticorruption Working Group, ACWG) au niveau ministériel s’est tenue de manière virtuelle le 22 octobre 2020. Il s’agissait de la première réunion du groupe dans ce format depuis sa création en 2010.

réunion du groupe anticorruption du G20 (Anticorruption Working Group, ACWG)  au niveau ministériel s’est tenue de manière virtuelle le 22 octobre 2020.

Les ministres ont adopté un communiqué qui a été publié à l’issue de la réunion. Dans ce communiqué, les pays du G20 s’engagent notamment à approfondir leurs travaux en matière de criminalisation de la corruption transnationale et à rendre compte des progrès effectués d’ici la fin de l’année 2021. La criminalisation de la corruption transnationale est une condition préalable à l’adhésion d’un pays à la convention de l’OCDE de 1997 sur la lutte contre la corruption dans les transactions commerciales internationales.

Le groupe a également approuvé l’ensemble des documents sur lesquels il a travaillé cette année au niveau technique et qui seront publiés sur le site de l’Office des Nations unies contre les drogues et le crime (ONUDC), notamment le Plan d’action du G20 sur la coopération internationale concernant la criminalité économique, la délinquance et le recouvrement des avoirs volés, le rapport de redevabilité 2020 sur le recouvrement et la restitution des avoirs issus de la corruption et le refus d’asile aux personnes qui ont commis des infractions graves, ainsi qu’un guide de bonnes pratiques pour combattre la corruption en réponse à la COVID-19.

La France était représentée à cette réunion par le ministre délégué chargé des comptes publics, Olivier Dussopt. Durant son intervention, le ministre a rappelé que la lutte contre la corruption est un vecteur de l’amélioration de la gouvernance économique. Il a présenté les actions mises en œuvre en France pour évaluer les menaces et les vulnérabilités liées à la pandémie de la COVID-19 en matière de corruption, de criminalité économique et de blanchiment d'argent. Il a également appelé tous les pays membres du G20 qui ne l’ont pas encore fait à rejoindre la convention de l’OCDE de 1997, afin notamment de garantir des conditions de concurrence plus équitables entre les entreprises. Il a salué à ce titre la démarche de l’Arabie saoudite qui a exprimé le souhait de participer en qualité de membre observateur au groupe de travail sur la corruption de l’OCDE. Enfin, il a encouragé la participation et l’implication croissantes de la société civile, du monde universitaire et des entreprises dans les travaux internationaux pour lutter contre la corruption.

+ Lire le communiqué (en anglais)