Selon le Département des Statistiques, le PIB réel sri lankais s’est contracté de -1,6% au T1 2020 comparé à la période correspondante en 2019. Il s’agit d’une baisse marquée par rapport à la croissance du PIB enregistrée au T1 2019 (+3,7%) et sur l’ensemble de l’année (+2,3%). Il a ainsi atteint 2 292,6 Mds LKR à l’issue de trois premiers mois de l’année, contre 2 330 Mds LKR au T1 2019. Le secteur des services enregistre une hausse de sa valeur ajoutée de +3,1% au T1 2020 en glissement annuel, et demeure le principal moteur de l’économie avec 58,3% du PIB. Plusieurs catégories de services ont progressé, en particulier les services de télécommunications, qui enregistrent la plus forte progression (+15,2% en g.a), ainsi que les services informatiques (+9,6%). Les services financiers s’affichent également en forte hausse (+9% en g.a). A l’inverse, le secteur de l’hébergement et de la restauration s’est contracté de -6,2% en g.a du fait de l’impact de la pandémie sur le tourisme.

L’agriculture (7,3% du PIB) a décru au T1 2020 (-5,6% en g.a), notamment à cause des contreperformances en matière de production de thé (-27,5%), de caoutchouc (-8,7%) et l’exploitation forestière (-13,3%). En revanche, les valeurs ajoutées issues de la production de céréales (+12,9%), de riz (+4,1%) et de fruits (+7,4%) ont progressé sur la période considérée en 2020 par rapport à l’année précédente.

L’industrie (28,4% du PIB) a eu une croissance négative de -7,8% au T1 2020 en g.a, pénalisée notamment par l’effondrement des activités de production de produits pétroliers raffinés (+19,2% en g.a), la fabrication de produits textiles (-13,6%) ainsi que pour les produits en caoutchouc et plastique (-11,6%). A l’inverse, la production de produits alimentaires et de boissons a cru de +2,8%. Par conséquent, l’industrie manufacturière totale a baissé de -4,1% sur la période considérée. La construction a quant à elle opéré un plongeon significatif (-16% en g.a, contre +6,9% au T1 2019). Enfin, les impôts – hors subventions – ont contribué à 6% du PIB.

Du fait d’un couvre-feu strict imposé sur toute l’île à partir du 20 mars puis progressivement relaxé à partir de la fin avril, le deuxième trimestre devrait connaître une performance économique encore plus dégradée.