Selon la première estimation des comptes nationaux de l’Insee, le PIB se replie de -13,8 % au 2e trimestre 2020, après -5,9 % (révisé de -0,6 pt) au 1er trimestre.

La contribution de la demande intérieure chute lourdement (−12,0 pt après −6,4 pt) : l’investissement recule de nouveau (−17,8 % après −10,3 %), et la consommation des ménages s’effondre (−11,0 % après −5,8 %), le recul étant très marqué du côté des services (−15,3 %) mais aussi des biens (−12,0 %). Le commerce extérieur pèse sur la croissance (−2,4 pt après −0,1 pt) : les exportations (−25,5 % après −6,1 %) reculent de façon plus marquée que les importations (−17,3 % après −5,5 %). Les variations de stocks contribuent positivement à la croissance (+0,6 pt après +0,6 pt). S’agissant de l’offre domestique enfin, la production manufacturière chute (−19,6 %) ; la production industrielle recule de −17,7 %. En juin, la consommation des ménages en biens rebondit (+2,3 % par rapport à février, après −6,2 %). En juillet, la confiance des ménages dans la situation économique baisse à nouveau (−2 pt à 94) et demeure sous sa moyenne de longue période (100). Le solde d’opportunité de faire des achats importants, plus particulièrement corrélé à la consommation des ménages, baisse légèrement (−1 point à −15), et bascule sous sa moyenne de long terme (−14). En juillet également, les prix à la consommation augmenteraient de +0,8 % sur un an, d’après les résultats provisoires de l’Insee.

contribution à la croissance du PIB - graph