Sans effort volontariste, les changements du climat provoqués par les émissions de gaz à effet de serre pourraient modifier de manière inédite le cadre de la vie humaine. Ce document de travail propose une revue de la littérature sur la quantification et la qualification des effets des changements climatiques. Malgré les difficultés pratiques et théoriques, les études macroéconomiques ou sectorielles s’accordent pour conclure que l’inaction climatique aurait des forts effets négatifs.

La série des Documents de Travail présente des travaux menés au sein de la DG Trésor, diffusés dans le but d’éclairer et stimuler le débat public. Ces travaux n’engagent que leurs auteurs.

Le consensus scientifique, et notamment le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), est bien établi sur l’importance des changements climatiques associés à l’augmentation des émissions anthropiques de gaz à effet de serre. Toutefois, l’évaluation des impacts économiques de ces changements climatiques se heurte à des difficultés pratiques et théoriques. Le présent travail propose une revue et une analyse de la littérature existante sur la quantification et la qualification des impacts des changements climatiques sur l’activité économique. Les données historiques reliant l’activité économique et les conditions climatiques sont rares et imprécises, tandis que la multiplicité des effets possibles et les rétroactions entre les effets économiques et sociaux dans les différents secteurs et pays rendent précaire tout exercice de chiffrage précis. Les évaluations disponibles s’accordent toutefois pour conclure, avec différentes méthodes d’estimation, que l’impact du changement climatique sur le PIB mondial serait significativement négatif, et réparti de façon inégalitaire entre les différentes régions du monde. Cette étude montre enfin dans quelle mesure l’approche macroéconomique peut être complétée par des approches sectorielles et socio-économiques en permettant d’appréhender de manière plus précise les mécanismes sous-jacents aux dynamiques agrégées.

DT-2020-4