L’OCDE prévoit une croissance de -11,4 % dans un scénario sans retour marqué de l’épidémie et de -14,1 % dans un scénario avec rebond de l’épidémie en 2020

Selon la Banque de France, le PIB se contracterait d’environ -10 % en 2020, soit un ordre de grandeur proche de l’estimation de l’OCDE et du gouvernement (-11 %), et ne retrouverait pas son niveau d’avant crise avant mi-2022. La perte d’activité sur une semaine type de confinement en mai atteindrait -17 % (après -27 % en avril et -32 % en mars). Elle indique par ailleurs un redressement du climat des affaires dans l’industrie manufacturière (à 83 après 50), dans les services (à 83 après 75) et dans le bâtiment (à 100 après 88), ce dernier retrouvant sa moyenne de long terme. Le déficit commercial des échanges de biens se détériore en avril, après la forte réduction de mars, à -5,0 Md€ (après ‑3,2 Md€), en lien avec la nette chute des exportations (-32,4 % en valeur après -17,0 %), plus marquée que celle des importations (-25,0 % après -18,7 %). En avril, l’indice de production industrielle (IPI) dans l’industrie manufacturière s’effondre de nouveau (-21,9 % après -18,3 %). L’IPI chute dans tous les secteurs à l’exception du raffinage. A la fin du 1er trimestre 2020, selon l’Insee, l'économie française a perdu 502 400 emplois nets, soit une baisse de 2,0 % par rapport à la fin 2019. L'intérim a connu une chute historique de plus de 40 %. Enfin, sur un an, les prix à la consommation augmentent de 0,4 % en mai (+0,2 pt par rapport à l’estimation flash), après +0,3 % le mois précédent.

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