Les estimations détaillées du PIB pour le 1er trimestre 2020 en Italie, en Allemagne et aux Etats-Unis reflètent des contractions inégales de l’activité. La crise du Coronavirus a en effet été plus précoce et plus violente en Italie qu’en Allemagne, entrainant des mesures de confinement plus fortes qui ont lourdement pesé sur l’activité. L’estimation de la croissance italienne a été révisée à la baisse par rapport à la première estimation à −5,3 % (contre −4,7 %), en forte baisse par rapport au 4e trimestre 2019 (−0,2 %). Pour l’Allemagne, l’estimation détaillée n’est pas révisée et indique une contraction plus faible de l’activité, de −2,2 % (après −0,1 % au 4e trimestre 2019). Aux Etats-Unis, la contraction de l’activité est également moins marquée, à −1,3 % (révisée de −0,1 pt, après +0,5 % au T4 2019).

Au 2e trimestre, l’effet du confinement strict de l’Espagne se reflète dans la chute des ventes au détail en avril (−31,6 % après −14,2 % en mars), bien plus marquée qu’en Allemagne (−5,3 % après −5,6 %). La consommation continue de chuter aux Etats-Unis (−13,2 % en avril après −6,7  %), ainsi que celle de biens durables (−17,2 % après −16,6 %). Le chômage augmente faiblement au Japon (à 2,6 % en avril), tandis que les demandes hebdomadaires restent toujours élevées aux Etats-Unis (+2,1M entre le 18 et le 23 mai, contre +2,4M la semaine précédente). La décélération des prix (IPCH) entre mai et avril est comparable au sein de la zone euro (+0,1 % après +0,3 % en zone euro, +0,5 % après +0,8 % en Allemagne, −0,2 % après +0,1% en Italie, −0,9 % après −0,7 % en Espagne). En revanche les perspectives augmentent fortement en mai en Allemagne selon l’IFO (+10,7 pts, à 80,1 pts), l’indice ESI en zone euro progresse de +2,6 pt à 67,5 pts et la confiance des ménages américains de +0,9 pt à 86,6 pts.

 

indicateurs

 

PIB Italie

 

PIB Allemagne