Flash Conjoncture Pays avancés – Les PMI se redressent en mai

Les estimations préliminaires des enquêtes PMI pour le mois de mai révèlent que l'activité se replie moins fortement dans les économies avancées, reflétant partiellement les effets des sorties de confinement dans la majorité des pays avancées. Dans la zone euro, l'indice PMI manufacturier rebondit doucement à 39,5 (après 33,4) et demeure ainsi toujours en dessous du seuil de 50 qui sépare théoriquement les expansions des contractions de l’activité – avec un rebond plus fort en France (40,3 après 31,5) qu’en Allemagne (36,8 après 34,5). Au Royaume-Uni, l'indice manufacturier se redresse à 40,6 (après 32,6). Les estimations indiquent que l'état de l'activité dans les services est toujours plus dégradé que dans l’industrie. L’indice PMI services dans la zone euro demeure toujours à un très bas niveau (à 28,7 après 12,0 en avril), cette hausse s'explique en partie par le fort rebond en Allemagne (31,4 après 16,2) et en France (29,4 après 10,2). Au Royaume-Uni, le PMI services se redresse aussi à 27,8 (après 13,4). En Allemagne, l’indice des perspectives économiques de l’institut ZEW rebondit aussi franchement (51,0 après 28,2 en avril). Au Royaume-Uni, le taux de chômage est quasi-stable à 3,9% en mars (après 4,0% en février), néanmoins la forte hausse des demandes d’allocation sur la période récente laisse présager une hausse de ce dernier en avril. Dans ce contexte de faible demande en raison des mesures de confinement, l'inflation ralentit en avril de nouveau en zone euro à +0,3 % (après +0,7 %), et au Royaume-Uni à +0,8 % (après +1,5 %).

Au Japon, le PIB recule à nouveau au 1er trimestre (−0,9 % après −1,9 %) affecté par la pandémie et les effets persistants de la hausse de la TVA. Aux Etats Unis, les nouvelles demandes d’allocation chômage diminuent mais restent élevées (+2,4 M la 2e semaine de mai après +3,0 M la semaine précédente), portant le total à 38,6 M depuis la mi-mars. Les difficultés du secteur de la construction s’observent à travers l’évolution des mises en chantier qui chutent à nouveau en avril de 30,2 % (après −18,6 %).