Selon la première estimation des comptes nationaux de l’Insee, le PIB se replie de -5,8% au 1er trimestre 2020, après -0,1% de croissance au 4e trimestre 2019.

La contribution de la demande intérieure baisse fortement (-6,6 pts après +0,3 pt) : l’investissement chute lourdement (-11,8% après 0,0%) et la consommation des ménages s’effondre (-6,1% après +0,3%), en lien avec les restrictions d’ouvertures, le recul étant très marqué du côté des biens (-7,3 %), mais aussi du côté des services (-5,2 %). Le commerce extérieur pèse légèrement sur la croissance (-0,2 pt après -0,1 pt) : les exportations (-6,5 % après 0,0 %) reculent de façon plus marquée que les importations (-5,9 % après -0,3 %). Les variations de stocks contribuent positivement à la croissance (+0,9 pt après -0,5 pt). S’agissant de l’offre domestique enfin, la production manufacturière chute (-5,8 %) ; la production industrielle recule de -4,8 %. Par ailleurs, en avril, la confiance des ménages dans la situation économique enregistre une baisse historique (-8 pts à 95) et bascule sous sa moyenne de longue période (100), soit la première fois depuis juin 2019. Le solde d’opportunité de faire des achats importants, plus particulièrement corrélé à la consommation des ménages, chute lourdement (-43 points à ‑59), soit très nettement sous sa moyenne de long terme (-14).

 

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