Les échanges commerciaux entre la France et la République dominicaine ont progressé de 13 % en 2019 pour atteindre le niveau des années 2015 à 2017, autour de 300 M €, après une année 2018 en deçà. Cette reprise est avant tout la conséquence d’une progression des importations de 19 %, contre 4 % pour les exportations, portant le déficit commercial à 50 M €.

1. La République dominicaine conforte sa place de premier partenaire commercial de la France dans les Caraïbes.

Les échanges commerciaux entre la France et la République dominicaine atteignent 298 M € en 2019, contre 265 M € en 2018 et 299 M € en 2017. L’année 2018 constituait donc un creux. Il faut cependant noter que cette reprise des échanges repose sur les importations vers la France, à 174 M €. Malgré le creusement du déficit commercial à 50 M €, un niveau jamais atteint en dix ans, la République dominicaine est le seul pays de la région Caraïbes à avoir une relation équilibrée : la France affiche avec Cuba un excédent commercial de 142 M € pour 189 M € d’échanges quand les échanges avec Trinité et Tobago s’élèvent à 234 M € pour un déficit commercial de 171 M €.

 La République dominicaine est le neuvième partenaire commercial de la France en Amérique latine. Dans la région Amérique centrale et Caraïbes, la République dominicaine est le quatrième partenaire commercial de la France derrière le Mexique, Panama et le Costa Rica. Le pays est le quatrième client et le quatrième fournisseur sur ce même périmètre.

Les échanges entre la République dominicaine et les collectivités françaises d’Amérique s’élèvent à 13,6 M €, en hausse de 2,2 % par rapport à 2018. Cela représente 4,6 % des échanges bilatéraux franco-dominicains.

2. Les exportations françaises progressent de 4 % en 2019

Les exportations françaises atteignent 124 M € en 2019, soit la quatrième performance sur cinq ans, après une année 2018 plus faible. Les véhicules automobiles constituent le produit d’exportation qui progresse le plus en volume (+ 2,1 M €), devant les parfums et produits pour la toilette (+ 2 M €) et les produits laitiers et fromages (+ 1,5 M €). Les principaux produits d’exportations restent inchangés : les instruments et fournitures à usage médical et dentaire, les préparations pharmaceutiques ainsi que les produits laitiers et fromages.

Par rubrique, les exportations françaises s’appuient sur les produits des industries agroalimentaires (26,2 M €, en progression annuelle de 14,6 %), notamment les produits laitiers et fromages, les vins de raisin et les aliments pour animaux de ferme (ces trois produits représentent les deux tiers de la rubrique). Viennent ensuite les équipements mécaniques, matériel électrique, électronique et informatique, à 23,2 M €, en progression annuelle de 6,9 %. Les machines pour le travail du caoutchouc ou des matières plastiques, le matériel d’installation électrique ainsi que le matériel de levage et manutention comptent seulement pour un peu plus d’un tiers de la rubrique.

Au sein des autres produits industriels, les produits manufacturés divers s’appuient sur les instruments et fournitures à usage médical et dentaire (13,9 M € sur 15,6 M €) ; les produits chimiques, parfums et cosmétiques s’élèvent à 13,9 M €, en baisse de 4,6 % ; les produits métallurgiques et métalliques affichent un recul de 10,9 % à 10 M €, en raison des produits sidérurgiques de base et ferroalliage, le poste qui subit la plus forte baisse en volume (- 1,37 M €).

3. Portées par les fruits tropicaux, les importations progressent de 19 %

Les importations françaises s’élèvent à 174 M € en 2019, un record, soit 2,6 fois le niveau atteint en 2010. Les plus fortes progressions en volume reviennent aux fruits tropicaux et subtropicaux (+ 13,7 M €), aux plantes à boisson (+ 10,7 M €) et dans une moindre mesure aux chaussures (+ 3,8 M €) et aux instruments et fournitures à usage médical et dentaire (+ 3 M €). Ces produits sont dans le même ordre les quatre premiers produits d’importation en France.

Les importations de produits dominicains en France sont constituées à 62 % de produits agricoles, sylvicoles, de la pêche et de l’aquaculture (108,6 M €, en progression annuelle de 27,5 %). Il s’agit principalement des fruits tropicaux, principalement la banane issue de l’agriculture biologique, à 77,2 M €, des plantes à boisson, à 25, 4 M €, et des légumes et melons, racines et tubercules, à 5,3 M €. La deuxième rubrique significative concerne les produits manufacturés divers (38,8 M €, en progression annuelle de 10 %). Il s’agit pour 35 M € des instruments et fournitures à usage médical et dentaire.

Les plus fortes baisses en volume concernent les autres métaux non ferreux (- 3,2 M € pour arriver à 0), le cacao, chocolat et produits de confiserie (- 1,9 M €) ainsi que les légumes et melons, racines et tubercules (- 0,9 M €).

Commentaires : Malgré la reprise des exportations tirée par les véhicules automobiles, le déficit se creuse pour atteindre 50 M €. Cela s’explique par la progression de l’importation des fruits tropicaux en France.