L’accord historique de réduction de la production de pétrole de 9,7 millions de barils par jour (Mb/j) à compter du 1er mai, pour une période de deux mois, conclu par l’OPEP+ le 12 avril, est présenté à Riyad comme un succès de l’action du Prince Abdulaziz bin Salman, ministre de l’Energie. Inédit dans l’histoire par l’ampleur de la réduction décidée, cet accord s’inscrit sur une durée longue de 24 mois.

L’accord historique de réduction de la production de pétrole de 9,7 millions de barils par jour (Mb/j) à compter du 1er mai, pour une période de deux mois, conclu par l’OPEP+ le 12 avril, est présenté à Riyad comme un succès de l’action du Prince Abdulaziz bin Salman, ministre de l’Energie. Inédit dans l’histoire par l’ampleur de la réduction décidée, cet accord s’inscrit sur une durée longue de 24 mois avec des périodes de niveaux de réduction différenciés. Il scelle la reconstitution de l’alliance OPEP+ dont les deux principaux protagonistes, l’Arabie saoudite et la Russie, s’étaient engagés dans une guerre des prix et d’augmentation de production visant à la conquête de parts de marché, suite à l’échec de la réunion OPEP+ du 6 mars dernier. L’Arabie saoudite et la Russie se partageront, à part égale, la moitié des baisses de production décidées le 12 avril. A court terme, la réduction de l’offre de pétrole reste, toutefois, très inférieure à l’ampleur de la chute de la demande mondiale, estimée à plus de 20 Mb/j, et les cours du brut sont, de fait, repartis à la baisse dès le 13 avril. La réunion extraordinaire des ministres de l’Energie du G20, tenue le 10 avril à l’invitation de la présidence saoudienne, a acté la constitution d’un groupe de suivi de la stabilité des marchés de l’énergie.