En zone euro, les PMI définitifs du mois de mars confirment leur plus forte dégradation historique : ils chutent à 26,4 (après 52,6 en février) dans les services et à 44,5 (après 49,2) dans le secteur manufacturier – la meilleure tenue de l’industrie semblant être un artefact statistique dû à un allongement des délais de livraison, qui indique en temps normal une expansion de l’activité. En Italie, les PMI chutent dans les services à 17,4 (après 52,1), et dans le secteur manufacturier à 40,3 (après 48,7). En Espagne, ils chutent à 23,0 (après 52,1) dans les services, et à 45,7 (après 50,4) dans le secteur manufacturier. En Allemagne, la dégradation est également importante, quoique légèrement moins marquée : ils chutent à 31,7 (après 52,5) dans les services, et à 45,4 (après 48,0) dans le secteur manufacturier. En France, les PMI tombent à 27,4 dans les services (après 52,5), et 43,2 dans le secteur manufacturier (après 49,8). L’indice de sentiment économique en zone euro ESI diminue également en mars à 94,5 (après 103,4). En mars, les prix (estimation flash) ralentissent considérablement en zone euro (+0,7 % après +1,2 %), en Italie (+0,1 % après +0,2 %), en Espagne (+0,2 % après +0,9 %) et en Allemagne (+1,3 % après +1,7 %). En mars en Espagne, le chômage augmente considérablement : +302 000 inscriptions au chômage (après −8 000 en février). En février, le chômage reste stable en zone euro (7,3 % après 7,4 %), en Allemagne (3,2 % après 3,2 %), et en Italie (9,7 % après 9,8 %). Enfin, la production industrielle se contracte en Espagne en février (IPI : −1,3 % après −2,2%), tandis que les ventes au détail ont accéléré en février en Allemagne (+1,2 % après +1,0 %). Aux États-Unis, en mars, l’enquête d’activité ISM passe sous le seuil d’expansion dans le secteur manufacturier tout en résistant mieux que les PMI européens (49,1 après 50,1). L’ISM baisse fortement dans les services également (52,5 après 57,3), passant sous la moyenne de long terme (54,6) tout en restant au-dessus du seuil d'expansion théorique (50). Les demandes hebdomadaires de chômage atteignent un nouveau record cette semaine (+6,6 M après +3,3 M la semaine passée). Le chômage de mars augmente à 4,4 % (après 3,5 %). La confiance des ménages diminue en mars (120,0 après 132,6). En février, les dépenses de construction se contractent, pour l’immobilier résidentiel (−0,6 après +3,8 %) et non résidentiel (−1,8 % après +2 %). Les prix immobiliers (S&P20) ont ralenti en janvier (+0,3 % après +0,4 %). Au Royaume-Uni, la 2e estimation du PIB confirme la stagnation de l'activité au T4 2019 (+0,0 % après +0,5 %). En mars, les PMI se dégradent considérablement : 34,5 pour les services (après 53,2), et 47,8 pour le secteur manufacturier (après 51,7). Au Japon, en février, le chômage reste stable (2,4 % après 2,4 %), alors que la production industrielle continue à progresser (+0,8 % après +0,7 %).

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