L’environnement économique saoudien se dégrade en début d’année 2020 après une année de faible croissance. La fin de la discipline de contrôle de la production de pétrole au sein de l’OPEP+ ouvre une période de cours du brut durablement bas. Les capacités d’augmentation de sa production par Saudi Aramco, concomitamment avec l’entrée en service de complexes de gaz et de raffinage majeurs, vont être des moteurs de croissance en 2020. Les performances du secteur non pétrolier devraient, en revanche, être affectées par le contexte économique dégradé. Les secteurs les plus dynamiques en 2019 ne devraient reprendre que très modérément au second semestre 2020. La perte de revenus pour le budget de l’Etat provoquée par la baisse des prix du pétrole pourrait se traduire par un déficit à deux chiffres en pourcentage du PIB. Sans être reportés, le rythme de mise en œuvre des programmes emblématiques de la Vision 2030 pourrait être ralenti. La Banque centrale saoudienne est un acteur essentiel pour le soutien à l’activité du secteur privé et pour le financement du déficit budgétaire.