Une analyse est proposée pour illustrer le lien entre la taille des exploitations agricoles d'une part et leur productivité et leur impact environnemental d'autre part, pour les exploitations bovines et en grandes cultures. En moyenne, les grandes exploitations apparaissent plus productives. L’impact environnemental par hectare ne semble pas dépendre significativement de la taille pour les fermes en cultures, mais semble plus défavorable pour les exploitations bovines de grande taille.

La série des Documents de Travail présente des travaux menés au sein de la DG Trésor, diffusés dans le but d’éclairer et stimuler le débat public. Ces travaux n’engagent que leurs auteurs.

Ce document de la Direction générale du Trésor étudie le lien entre la taille des exploitations agricoles et deux observables : la productivité du travail d’une part (valeur ajoutée par unité de travail annuel) et un indicateur d’impact environnemental d’autre part (classement par décile à partir de 11 indicateurs utilisés par l’Institut national de la recherche agronomique). À cette fin, les données du Réseau d’information comptable agricole (RICA) 2011 à 2015 sont utilisées pour déterminer les tendances existant entre ces variables. Deux principales catégories d’exploitations sont étudiées : les exploitations en grandes cultures et les exploitations bovines, en utilisant la superficie comme critère de taille pour la première catégorie, et le nombre d’unités de gros bétail pour la seconde. Les résultats indiquent que la productivité du travail est croissante avec la taille de l’exploitation, tant pour les exploitations en grandes cultures que pour les exploitations bovines, mais dans une moindre mesure pour ces dernières. En revanche, l’impact environnemental des grandes exploitations est plus mitigé. Pour les exploitations de grandes cultures, les données ne font pas apparaitre un lien significatif entre impact environnemental et taille de l’exploitation. Pour les exploitations de bovins, celles qui ont le plus grand cheptel ont, en moyenne, un impact environnemental plus défavorable que les autres. Pour les autres catégories d’exploitation (élevage non bovin et autres productions végétales, hors vignes), l’analyse de la corrélation entre taille et productivité ne fait pas apparaitre de lien clair. Par ailleurs, l’impact environnemental relatif semble défavorable pour les grandes exploitations des autres élevages et favorable pour les grandes exploitations en autres productions végétales.

 

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