Le modèle de gravité de la DG Trésor décrit les flux d’exportations bilatéraux globaux et sectoriels par des forces d’attraction telles que la distance et la taille économique des partenaires. Il permet ainsi d’identifier les pays et les secteurs vers lesquels il existe des gains commerciaux potentiels et de simuler l’impact d’un choc tarifaire sur les flux commerciaux.

La série des Documents de Travail présente des travaux menés au sein de la DG Trésor, diffusés dans le but d’éclairer et stimuler le débat public. Ces travaux n’engagent que leurs auteurs.

 

Ce document de travail présente le modèle de gravité développé par la Direction générale du Trésor du Ministère de l’Économie et des Finances. Ce type de modèle, très répandu dans l’analyse des déterminants du commerce international, décrit la relation entre les flux commerciaux bilatéraux et des variables représentatives de forces d’attraction telles que la distance et la taille économique des partenaires, mais aussi l’existence de frontières communes, de systèmes juridiques similaires, d’anciens liens coloniaux ou encore d’un accord de libre-échange entre eux. Le modèle de gravité de la DG Trésor est estimé à un niveau agrégé (sur la base de flux de commerce bilatéraux annuels globaux entre 184 pays sur une période allant de 1949 à 2015) via la méthode du pseudo-maximum de vraisemblance de Poisson avec effets fixes, tenant ainsi compte des flux de commerce nuls et des termes de résistance multilatérale. L’approche agrégée étant susceptible de masquer des spécificités sectorielles, le modèle est également décliné à un niveau sectoriel (pour 11 secteurs d’échanges de biens et 3 secteurs d’échanges de services). Les flux d’exportations théoriques résultant de l’estimation par le modèle de gravité sont appelés potentiels de commerce. Leur analyse permet notamment : (i) de vérifier si les exportations d’un pays avec ses partenaires sont en ligne avec la structure gravitaire mondiale du commerce, une déviation par rapport à cet équilibre pouvant alors renseigner sur l’existence d’autres déterminants que ceux du modèle dans la relation commerciale bilatérale (ii) d’identifier les pays et les secteurs vers lesquels il existe des gains commerciaux potentiels dans l’optique d’aider à mieux cibler les politiques d’accompagnement du commerce extérieur et (iii) de simuler l’impact d’un choc tarifaire sur les flux commerciaux.

Document de Travail n° 2020/1