Actualités du transport aérien Inde 1er au 31 décembre 2019

Actualités :

Le Conseil des ministres a approuvé la modification de l’Indian Aircraft Act de 1934 pour permettre d’inclure des réglementations dans tous les domaines de la navigation aérienne et renforcer le rôle de la DGCA, du BCAS et le AAIB. Conformément au projet de loi de 2019, le montant maximal de l'amende pour violation de la sécurité des compagnies aériennes est passé de 1 000 000 ₹ à 10 000 000 ₹.

Aviation commerciale :

Selon l’agence de notation CRISIL, la croissance du transport aérien domestique serait de l’ordre de 3 à 4% pour l’année budgétaire 2020, contre 14% pour 2019. Toutefois, la marge EBITDAR (revenus avant  intérêt, impôts, taxes, dépréciation, amortissement and loyers) pourrait augmenter de 6 points de pourcentage sur une année glissante grâce à des tarifs plus fermes, un prix du baril raisonnable et une réduction des droits d’accise sur le kérosène.

CAPA estime que les compagnies aériennes pourraient perdre plus de 600 millions de $ (₹ 4,27 crore) au cours de l’exercice budgétaire 2019-2020, alors que l’agence avait tablé sur une année bénéficiaire à hauteur de 500 – 700 millions de $ (₹ 3,56 à ₹ 4,98 crore) dans une estimation précédente. En cause, la cessation des opérations aériennes de Jet Airways, le clouage au sol du Max, et les difficultés liées aux moteurs P&W des A320Neo.

Le gouvernement a indiqué avoir investi plus de ₹ 300 crore dans les infrastructures aéroportuaires au cours de l’exercice fiscal en cours, avec 10 aéroports réhabilités : Lilabari, Belgaum, Pantnagar, Durgapur, Kullu, Kalaburgi, Kannar, Dimapur, Hindon et Pithoragarh ; 3,4 millions de passagers ont bénéficié du plan UDAN, lequel a vu cette année l’attribution de 335 routes sur 33 aérodromes (20 qui n’étaient plus utilisés, 3 qui étaient sous-utilisés et 10 aérodromes aquatiques). Le Ministry of Civil Aviation espère, grâce 4ème appel d’offres et à la mise en place effective des vols sur les routes déjà attribuées au titre des 3 premiers appels d’offres UDAN, réhabiliter 100 aérodromes et rendre 1000 routes opérationnelles dans les zones prioritaires. Le VGF (Viability Gap Funding) pour ce 4ème appel d’offres a été porté à 25%. Pour les Etats du Nord Est, le gouvernement fédéral finance 90%, les Etats fédérés 10% de cette subvention aux compagnies aériennes. Le VGF prend en compte les heures de vol, la distance parcourue et le type d’aéroport (prioritaire ou non). La compagnie attributaire d’une route s’engage à vendre 50% de ses sièges à un prix inférieur à un maximum, par exemple 2048 ₹ pour un Gwalior Kanpur.

Dans le but de renforcer la connectivité régionale et de rendre les voyages aériens abordables, le ministère de l'Aviation civile a exhorté le ministère de la Défense à exempter les avions de moins de 80 sièges du paiement des frais d'atterrissage dans les aéroports qu'il contrôle. Goa, Pune, Port Blair, Srinagar et Bagdogra par exemple sont des enclaves civiles où opèrent des compagnies aériennes nationales régulières sur des aéroports contrôlés par le ministère de la Défense.

Les autorités d’aviation civile indienne seraient en discussion avec IATA pour l’adoption du guide d’attribution de créneaux WASG (World Airport Slot Guidelines).

Entre les conditions météorologiques défavorables (pluie et températures bien en-deçà des normales saisonnières dans le nord de l’Inde, niveaux très élevés de pollution aux PM2,5 et 10 et brouillards matinaux), les manifestations anti-CAA (dans plusieurs Etats déférés et dans la Capitale) et l’absence de pilotes expérimentés pour atterrir dans les aéroports équipés d’ILS (Instrument landing systems), le mois de décembre a vu des centaines de vols déroutés, retardés ou annulés, notamment à Delhi, Kolkata. La DGCA avait pourtant demandé aux compagnies de veiller à ne faire voler que des pilotes formés entre 21h et 10h du 10 décembre 2019 au 10 février 2020. Après la mise en service de la version avancée du système d'atterrissage aux instruments (ILS) l'année dernière, les pilotes formés aux opérations CAT III-B et aux vols équipés de la technologie requise peuvent atterrir avec une visibilité aussi basse que 50 m. Cependant, la plupart des pilotes préfèrent opérer uniquement lorsque la visibilité est supérieure à 250 m, par manque d’expérience.

En 2019, 1 088 pilotes ont été recrutés par IndiGo (148% de plus qu’en 2017), 398 par SpiceJet (contre 143 en 2017) tandis qu’AirAsia en a recruté 246 (soit 173% de plus qu’en 2017) et Vistara 224 (soit 194% de plus qu’en 2017). Par contre, Air India n’en a recruté que 21 en 2019 (contre 232 en 2017) et GoAir 179, contre 275 en 2018. Globalement, le nombre de recrutement de pilotes et de personnel de cabine a augmenté de 88,4 et 82,8% par rapport à 2017.

Le mois de décembre a été marqué par l’actualité internationale : partage de code entre Vistara et Lufthansa, services directs entre Delhi et San Francisco par United Airlines, nouvelle route directe entre Hanoi et New Delhi par VietJet, et Mumbai New York par Delta Airlines. Ceci vient compléter la remise en service de la route Mumbai London par Virgin Atlantic, et les partages de code entre Qatar Airways et Indigo, d’une part, et Emirates et Spice Jet de l’autre.

Selon un rapport de CNBC, sept nouvelles compagnies aériennes sont prêtes à relever le défi de voler en Inde cet hiver. Les nouveaux entrants sont Air Tanzania, Arkia Israel Airlines, Azerbaijan Airlines, LOT Polish Airlines, Nok Air, Scoot Air et Vietjet Airlines.

De janvier à novembre 2019, les données de la DGCA montrent que Go Air a la meilleure performance de ponctualité (OTP) de 67,6%. Viennent ensuite Vistara (67,4%), Air Asia (66,7%), IndiGo (66,2%), SpiceJet (56,2%). Les vols intérieurs d'Air India ont connu le pire OTP avec seulement 42% de leurs vols à l'heure.

En termes d’annulation de vols, Air Deccan arrive en tête sur la même période, suivi de Zoom Air, TruJet, Air India, Go Air, SpiceJet, IndiGo, Vistara et Air Asia. Les conditions météorologiques ont été à l'origine de l'annulation de la plupart des vols, tandis que 32,6% des vols ont été annulés pour des raisons techniques. Les autres raisons étaient commerciales (3,9%) et opérationnelles (3,8%).

Entre mai et octobre de cette année, plus de 1 000 passagers se sont vu refuser l'embarquement par diverses compagnies aériennes chaque mois, avec un pic à 3 834 passagers en juin.

Au cours de la même période, les annulations de vols ont scillé entre 15 000 et 48 000 passagers par mois, avec un pic en juillet de 48 272 annulations.

Alors que le trafic aérien augmente et que les conditions météorologiques se dégradent dans le sous-continent, Airports Authority of India (AAI), en collaboration avec le Département météorologique indien (IMD), entend installer le système automatisé d'observation météorologique (IAWOS) dans 18 aéroports à travers le pays pour répondre aux exigences opérationnelles et atténuer les pertes économiques. Selon des sources de AAI, la proposition de création de l'IAWOS a été approuvée et le processus d'appel d'offres serait lancé sous peu pour exécuter le projet, la préférence étant donnée aux produits fabriqués en Inde.

  • Jet Airways :

Après que le comité des créanciers (CoC) de Jet Airways, qui avait décidé de saisir le Tribunal national du droit des sociétés (NCLT) d'une demande de prolongation de 90 jours du processus de résolution de l'insolvabilité d'une entreprise (CIRP), a obtenu, en vertu du Code de l'insolvabilité et des faillites (IBC), une prolongation de 90 jours à partir des 180 jours stipulés, un nouvel appel à manifestation d’intérêt pour le rachat de la compagnie vient d’être publié par A. Chhawchharia. Deux nouvelles entités, dont Turbo Aviation Private Limited, se seraient fait connaître, en sus de Synergy, qui n’aurait pas confirmé son intention initiale de faire une offre de reprise. Une liste provisoire des candidats potentiels devrait être publiée le 9 janvier, la liste définitive le 17 janvier. La date limite de soumission des plans de redressement pourrait être fixée à mi-février avec remise à l’autorité adjudicatrice pour le 28 février.

  • Air India :

À l'approche de l'échéance annoncée de la privatisation d'Air India (courant janvier ?), beaucoup reste à faire. Cela comprend l'opposition syndicale, le manque d'intérêt des investisseurs et un jugement NCLAT pour l'un des prétendants d'Air India. Le gouvernement reste cepandant ferme dans sa détermination de privatiser de la compagnie nationale. Les postes de directeur des opérations, de directeur commercial et de directeur des ressources humaines sont d’ailleurs à pourvoir ; les candidats intéressés ont jusqu’au 13 janvier pour faire acte de candidature. Pour rendre la compagnie attrayante pour d’éventuels repreneurs, le gouvernement est réputé avoir décidé de vendre d’abord Air India, Air India Express et AISATS (airport service company), puis, dans un deuxième temps, de vendre Alliance Air, AIESL (Air India MRO) et AIATSL (Air India Air Transport Service). AIESL dispose de 6 ateliers de maintenance en Inde, à Delhi, Mumbai, Nagpur, Hyderabad, Thiruvananthapuram et Kolkata. Toutefois, certains articles affirment que la décision de vente de Alliance Air et AIESL n’est pas encore prise.

Le gouvernement a donné une garantie souveraine à hauteur de 500 crore ₹ pour qu’Air India puisse emprunter des fonds pour financer ses besoins opérationnels d’ici à la privatisation. (Le transporteur déficitaire avait demandé une garantie au gouvernement pour lever des fonds à hauteur de Rs 2,400 crore sur les Rs 7,600 crore qui devaient être fournis à la compagnie aérienne au cours de l'exercice en cours. La perte nette d'Air India en 2018-2019 est provisoirement estimée à Rs 8 556,35 crore.)

Pendant la session parlementaire, le Ministre Puri a indiqué, en réponse à une lettre adressée par l’association des pilotes de ligne indiens se plaignant de leurs conditions de travail dégradées, que ces derniers étaient bien traités et que leurs salaires étaient comparables à ceux offerts par les autres compagnies.

Air India (AI) a cessé d'émettre des billets d'avion aux agences gouvernementales à crédit, en raison du non-paiement des sommes dues (₹ 268 crore).  En sus, le gouvernement doit à Air India Rs. 797,95 crore au 30 septembre 2019 pour les vols opérés pour les VVIP (le Président, le Premier ministre, le vice-président et les dignitaires étrangers) dont plus de la moitié imputable aux seuls voyages du Premier Ministre.

La part de marché domestique de Air India en novembre 2019 est tombée à 12,1%, son niveau le plus faible cette année.

L’agence publique Norka Roots s'est associée à Air India pour le transport gratuit des dépouilles mortelles de Keralites non-résidents (NRK), décédés à l'étranger, en cas d’absence d'aide financière pour le rapatriement du corps (si l’employeur, un sponsor ou l'ambassade ne prennent pas les frais en charge).

  • Vistara :

Cinq ans après sa création par Tata Group et Singapore Airlines, Vistara entend désormais voler en Europe et au Japon, d’ici l’année fiscale 2020-2021.

Grâce à l’introduction de Boeing 787-9 début 2020, la compagnie sera en mesure d’assurer des vols directs de 11 heures. Elle a d’ailleurs signé des accords de partage de code qui illustrent bien quelles destinations long courrier elle vise. Elle a également conclu des accords interlignes avec 26 compagnies internationales et dessert d’ores et déjà Singapore, Dubai, Bangkok et Colombo, en plus des destinations domestiques.

Tata Sons et Singapore Airlines ont injecté 600 crore ₹ pour financer le développement des opérations aériennes de Vistara.

Vistara a renouvelé son contrat pour la suite complète Amadeus Altéa qui comprend des systèmes d'inventaire, de réservation, de billetterie et de contrôle des départs.

  • Spice Jet :

La décision de Boeing d’arrêter la production du 737 MAX pourrait avoir un impact sur le secteur indien de l’aviation à bien des égards. Le premier impact perceptible serait sur Spicejet, contrôlée par Ajay Singh, la deuxième plus grande compagnie aérienne indienne en termes de part de marché. Fin 2016, Spicejet avait confirmé les commandes de 205 nouveaux avions de Boeing, dont 155 737 MAX.

Alors que Singh de Spicejet a récemment déclaré que sa société pourrait imaginer passer commande de 100 avions auprès d'Airbus, il semble que peu de progrès aient été réalisés dans la conclusion d'un accord avec l'avionneur européen. D’ailleurs si Spicejet décidait de conclure un méga-accord avec Airbus pour remplacer le 737 MAX, cela ferait reculer sérieusement Boeing du secteur aéronautique indien. Sur les 696 avions en exploitation en Inde, seuls 187 d'entre eux sont des Boeing actuellement, incluant les 14 avions opérés par l’Indian Air Force. Airbus, en comparaison, possède plus de 400 avions dans le ciel indien - ce qui représente les deux tiers de tous les avions opérationnels du pays. Les carnets de commandes d'Airbus sont en plein essor en Inde, malgré les problèmes avec les moteurs Pratt et Whitney de ses A320 Neo.

  • IndiGo :

IndiGo travaille main dans la main avec PW et Airbus pour respecter le règlement de la DGCA et changer les moteurs défectueux avant le 31 janvier 2020. Toutefois la DGCA pourrait prolonger le délai de remplacement de tous les anciens moteurs Pratt & Whitney sur environ 120 Indigo Airbus 320 (neos) de fin janvier à une date ultérieure, réduisant ainsi les inconvénients pour les passagers et offrant un répit important à la compagnie aérienne. "Ce que nous savons maintenant, c'est que cela prendra plus de temps que prévu compte tenu de l'implication des différentes parties prenantes et du temps de mobilisation", a déclaré à Economic Times of India le DG Arun Kumar le 20 décembre.

«Nous déciderons une éventuelle prolongation du délai après avoir fait le point mi-janvier. Nous sommes convaincus que nous y parviendrons en un temps record », a-t-il ajouté.

IndiGo a dit à ses pilotes d'arrêter de pousser les moteurs sur ses nouveaux jets Airbus à la limite au décollage, après que le régulateur de l'aviation indien a déclaré que la pratique pourrait avoir contribué à la défaillance des turbines dans les airs.

La compagnie aérienne indienne IndiGo gère désormais 1 500 vols intérieurs par jour. Il y a à peine douze mois, la compagnie aérienne opérait 1 000 vols intérieurs par jour. Aujourd’hui, un avion décolle toutes les minutes. En 13 ans, elle est devenue la compagnie aérienne indienne la plus importante en nombre d’appareils (249, avec une très grande majorité d’A320) et de passagers (64 millions de passagers au cours de la dernière année budgétaire).

  • GoAir :

La DGCA a épinglé la compagnie pour non-respect des FDTL (flight duty time limitation) dans 40 cas.

Toutefois, Go Air, dans un communiqué, explique que « différents facteurs tels que les intempéries, la faible visibilité et les manifestations anti-CAA dans certaines parties du pays ont perturbé plusieurs vols à travers son réseau,  entraînant parfois l'annulation de vols en raison des limitations du temps de service de vol ».

  • Air Asia India :

Désormais, les opérations principales d'Air Asia India seront dirigées par Tata Sons, et non plus par sa société mère malaisienne, Air Asia Berhad. Tata a nommé des dirigeants de sociétés appartenant à son groupe aux postes clés d’Air Asia India. Un projet d’accord de franchise révisé a été soumis au Ministère de l’Aviation civile. Pour financer son plan d’expansion, Air Asia India a reçu Rs. 466 crore de Tata Sons, et Rs. 228.4 crore de Air Asia Investment. Les promoteurs avaient déjà injecté Rs. 500 crore en avril 2019. La compagnie Air Asia India entend passer de 27 à 100 avions dans les 5 prochaines années.

Ankar Garg a été nommé CCO (chief commercial officer). Cyrus Mist, assez peu favorable à Air Asia India, est, quant à lui, de retour chez Tata sons. Depuis sa création en 2014, de nombreux dirigeants se sont succédés aux postes clés de la compagnie.

Aviation générale, Hélicoptères & Drones :

Alors que les sociétés de fret aérien et de logistique du monde entier reconnaissent l'utilité des drones pour leur vitesse et leur automatisation après avoir effectué la première livraison publique de drones il y a six mois, l'Inde n'a pas encore commencé ses vols de drones expérimentaux.

En octobre, la Direction générale de l'aviation civile (DGCA) avait sélectionné sept entreprises, dont Zomato, Swiggy, Zipline et Redwing, pour des expériences de drone à longue portée ou au-delà de la ligne de vue (BVLOS). Ces entreprises ont été invitées à soumettre des détails techniques par l'autorité de l'aviation civile.

Tout récemment,  les applications de la start-up de livraison hyper locale soutenue par Google Dunzo et du fabricant de drones basé à Bangalore Throttle Aerospace Systems ont finalement été approuvées par la DGCA sur la base du programme expérimental BVLOS. Throttle Aerospace Systems s'est associé au service de fret aérien dédié de SpiceJet, SpiceXpress.

La Chief Minister du West Bengal Mamata Banerjee a déclaré que 27 héliports ont été construits dans son état.

L'hélicoptère Mi-171A2 a été certifié en Inde (et en Colombie). Il permet à Russian Helicopters, qui fait partie de Rostec State Corporation, de commencer à exporter la dernière version de l'hélicoptère civil multi rôles. Le Mi-171A2 est la modification la plus récente du Mi-8/17, l’hélicoptère bimoteur le plus courant au monde.

Dhanji Patel (Makson), le richissime promoteur du groupe Makson plus connu sous le nom de «candy man» en Inde, dit vouloir se lancer dans la fabrication d'avions ultra-légers à Surendranagar. Il affirme avoir le soutien technique de la Serbie, qui formerait les Indiens à la construction aéronautique, et envisage d’assembler l’avion, avec des moteurs et des pales importés, dans l’usine qu’il veut construire près de sa ville natale.

Aéroports & navigation aérienne :

Pour le Réveillon de Noël, DIAL avait installé un Sapin de Noël de 101 pieds au terminal 3 de l’aéroport Indira Gandhi de Delhi. 80 personnes ont travaillé à la production de cette structure H24 pendant 2 semaines.

D’ici 2023, le futur aéroport de Jewar devrait permettre la décongestion de l’actuel aéroport de Delhi. Selon l’agence CRISIL, le fait que Jewar soit développé en PPP augure favorablement de futurs investissements du secteur privé dans le domaine des infrastructures en Inde. Pour la construction de l’aéroport, il faudra abattre 11 000 arbres, ce qui n’est pas une bonne nouvelle pour l’environnement. Toutefois, l’administration de Noida promet de planter 10 fois plus d’arbres sur 30 hectares en compensation. D’autres personnes cependant alertent sur les conditions de la concurrence entre l’aéroport Indira Gandhi et celui de Jewar : en effet, les règles d’attribution ayant changé entre 2006 et 2018, Zurich Airports a remporté l’appel d’offres de Jewar en proposant 400,97 ₹ par passager à l’Etat central, alors que GMR pourrait reverser 488 ₹ par passager (si on table sur une hausse de 30% de plus que ce que GMR reverse à l’Etat actuellement) d’ici à ce que Jewar soit opérationnel.

Une notification a été publiée sur le site du gouvernement concernant la prise d’actions et de contrôle dans GVK AHL (et ou ses filiales pour MIAL (Mumbai International Airport Limited) et NMIA (Navi Mumbai International Airport Limited)) par Green Rock (fiduciaire de Green Stone Trust), NIIF (un fonds d’investissement indien) et Indo Infra (une société qui fait partie de PSP, un fonds de pension canadien). A noter que GVK AHL est la filiale de GVK qui gère les infrastructures aéroportuaires (GVK Airport Holding Limited)

https://www.cci.gov.in/sites/default/files/notice_order_summary_doc/C-2019-12-713.pdf

Le Secretary du Ministère de l’aviation civile aurait demandé à MIL (Mihan India Limited, une co-entreprise entre Maharashtra Airport Development Compnay et AAI) s’il était justifié de concéder l’exploitation de l’aéroport de Nagpur à un acteur privé. Voici un an, GMR avait proposé de reverser à l’Etat 14,49% du chiffre d'affaires de l’aéroport, or l’aéroport dégage aujourd’hui un bénéfice de 49 crore ₹, quand GMR ne proposerait in fine que 15 crore ₹

Selon les informations recueillies, le gouvernement central aurait présenté une proposition d'agrandissement de l'aéroport actuel d'Agra. La Cour Suprême demande à ce que le Taj Mahal soit protégé de la pollution engendrée par le transport aérien et préconiserait plutôt des trains de luxe.

Pour Alexandre de Juniac, de IATA, privatiser les aéroports en les concédant à ceux qui offrent la redevance la plus élevée à l’Etat est souvent synonyme d’augmentation des redevances pour les compagnies aériennes.

Le Ministre de l’aviation civile a réaffirmé au Parlement qu’il n’était pas question de remettre l’aéroport de Begumpet, à Hyderabad, au ministère de la défense.

2 605 passagers du terminal 3 de l’aéroport de Delhi se sont enregistrés pour le système de reconnaissance faciale à l’aéroport. Rappelons qu’un essai est en cours pour le DigiYatra pour les passagers de la compagnie Vistara.

Le gouvernement veut créer un hangar à l’aéroport Indira Gandhi de Delhi pour les 2 Boeing 777 qui devraient arriver l’an prochain et déplaceront le Président, le Vice-Président et le Premier Ministre. Ces deux appareils seront opérés par des pilotes militaires de l’Indian Air Force formés par leurs collègues d’Air India. AIESL assurerait la maintenance.

5100 arbres ont été plantés sur l’aéroport de Belagavi, AAI souhaitant faire pousser une mini forêt pour lutter contre les émissions de carbone.

AAI et UD & MA (Urban Development and Municipal Affairs) ont signé un accord la maintenance pour les 20 prochaines années du local de stockage de fret près de l’aéroport de Bagdogra.

La ville de Chennai pourrait disposer d’un second aéroport à Parandur, dans le district de Kancheepuram si AAI donne son feu vert pour y construire le futur aéroport. Le gouvernement du Tamil Nadu est propriétaire de 50% des terrains qui constitueraient l’emprise du futur aéroport. L’acquisition des 50% restant pourrait bien engendrer des retards dans la mise en œuvre du projet.

La haute cour a rejeté mercredi les pétitions déposées par le gouvernement de l'État du Kerala et d'autres plaignants à propos de la décision du gouvernement central d’allouer l'exploitation de l'aéroport international de Trivandrum au groupe Adani, estimant qu’il n’était pas de son ressort d’examiner ce cas, qui devrait être porté devant le Cour Suprême compétente pour les problèmes liés au gouvernement central.

Le nouveau terminal international de l’aéroport de Chennai devrait être fini d’ici septembre 2020 selon le Directeur de l’aéroport.

La deuxième piste (ou nouvelle piste parallèle sud), mesurant 4000 mètres de long et 45 mètres de large, de l’aéroport de Bengaluru, ne servira qu'aux décollages dans un premier temps. Bien que la piste soit conforme au Code F et Cat IIIB, elle fonctionnera selon la certification standard CAT I lorsqu'elle commencera ses opérations et évoluera progressivement vers CAT III B à mesure que les opérations se stabiliseront.

OEM & MRO :

Compte tenu de l'expansion rapide de la flotte CFM en Asie et en Inde en particulier, Safran étudie la possibilité de construire une nouvelle usine de maintenance dans cette région du monde pour répondre aux besoins croissants de MRO (Maintenance, Repair, Overhaul), pour un investissement estimé à plus de 150 millions de dollars. Safran est en discussion avec le Ministère indien de l’Aviation Civile à propos des questions relatives au cadre réglementaire et fiscal.

Le ministre Puri a indiqué au Parlement avoir pris des mesures pour encourager le développement du MRO dans le pays, comme par exemple l’exonération des droits de douane sur les outils et, une TVA réduite sur les pièces de rechange et l’assouplissement de la restriction d’utiliser des pièces en franchise de douane qui passe de 1 à 3 ans. Il a également cité la possibilité de 100% d’investissements directs étrangers, et une politique d’emprunt et prêt en devises et en roupies plus favorable. Il a également mentionné les modalités d’importation temporaire de pièces de rechange des compagnies étrangères pour faire les réparations sur leur avion en transit.

Le constructeur de moteurs d'avion Pratt and Whitney (PW) a nommé Ashmita Sethi au poste de directrice générale de sa division indienne, selon un communiqué. Mme Sethi avait démissionné de son poste de directrice de la communication et des affaires commerciales chez Boeing India il y a quelques semaines.

Sécurité / Incidents :

Selon le ministre Puri, au cours des 3 dernières années, l’Inde a enregistré 141 incidents de vol, dont 35 en 2019. La plupart des incidents sont imputables à une mauvaise coordination entre les contrôleurs de la circulation aérienne et les pilotes, une surveillance inadéquate par les contrôleurs des pilotes s'écartant de leur trajectoire de vol sans autorisation. Il y a également eu des cas d’incompréhension entre pilotes et contrôleurs. Des indicatifs d'appel similaires ont également créé une confusion, ce qui a poussé la DGCA à ordonner aux compagnies aériennes de ne pas utiliser d'indicatifs d'appel similaires.

Un accident majeur a été évité à l'aéroport de Goa lorsqu'un contrôleur de piste a intimé au vol SG 3568 d’interrompre son atterrissage après avoir remarqué que l'avion était en approche finale sans déployer son train d'atterrissage avant, a déclaré le porte-parole de la marine indienne.

Le vol G 8 546 Guwahati – Kolkata a fait demi-tour jute après avoir décollé et demandé un atterrissage d’urgence en raison d’un problème technique le 23/12. La DGCA a inspecté les moteurs ayant plus de 3000 heures sur les A320 Neo de la compagnie.

Un vol Chennai Coimbatore a été annulé à la dernière minute pour cause de problème technique.

Le vol G 828 de Singapore à Bangaluru a dû faire demi-tour juste après le décollage ; en cause, une odeur de kérosène persistante dans le cockpit et la cabine. 

Le vol 6 E 552 de Delhi à Hyderabad a fait demi-tour après le décollage pour raison de vibrations du moteur.

Le vol AI 651 Raipur Mumbai a dû faire demi-tour après le décollage en raison d’un problème technique.

Le vol I5 732 Pune New Delhi a été retardé de plus de 5 heures au décollage en raison d’un problème technique.

Le vol 5G 60 de Dubai a Mangaluru a été reporté plusieurs fois avant d’être finalement annulé 24 heures après l’heure théorique du décollage en raison d’un problème technique sur l’un des pneus.

Deux personnes, dont une personne étrangère, ont été victimes d’un accident à l’aéroport de Delhi en raison des fortes pluies.

Un 787 Dreamliner de la Saudia a dû faire un atterrissage d’urgence à Bengaluru après avoir un incident technique en vol sur un moteur.

Un vol Pune Delhi a dû faire demi-tour après qu’un oiseau a heurté l’avion peu après le décollage.

100 passagers du vol 6 E 278 qui devait décoller de Lucknow pour Hyderabad ont passé la nuit dans l’aérogare après la détection d’un problème technique juste après l’embarquement.

Le vol 6 E 958 de Siliguri à Kolkata a dû faire demi-tour juste après le décollage en raison de fortes vibrations et d’un décrochage.

Un avion d’IndiGo qui devait assurer la liaison Udaipur Bengaluru a été retiré de la piste principale après la détection de fumée dans l’avion juste avant le décollage.

4 pilotes de Spice Jet ont été suspendus pour avoir été testés positifs à l’alcotest.

Le vol IX 814 de Dubai à Mangaluru a été retardé de 12 heures en raison d’un souci technique.

Le vol 6 E 6215 Chennai Hyderabad a souffert de vibrations sur un moteur PW.

Un commandant de bord formé pour poser un avion par faible visibilité qui voyageait comme passager ordinaire sur un vol IndiGo Pune Delhi a été désigné par la compagnie pour poser l’avion après avoir obtenu toutes les autorisations requises.

Le vol SG 18 de Dubai à Kochi a fait un atterrissage d’urgence à Muscat en raison d’un problème technique.

Sureté/Douanes/Immigration :

Les mesures de sureté ont été renforcées à la suite des manifestations contre le CAA (Citizenship Amendment Act) un peu partout dans le pays.

Beaucoup de ressortissants indiens de l’étranger (OCI overseas citizenship of India) estiment ne pas avoir été informés par les tour-opérateurs de la nouvelle règle édictée par le Ministère de l’Intérieur indien (MHA) qui stipule que les ressortissants étrangers d’origine indienne de moins de 20 ans et âgés de plus de 50 ans doivent désormais demander la ré édition de leur carte OCI sur leurs passeports, et se sont vus refuser l’embarquement.

Contrebande d’or : à Kolkata, un couple arrêté avec 24 barres d’or pour une valeur de 11.5 lakh ₹, à Hyderabad, 14 kg d’or ont été saisis pour une valeur de Rs. 5.46 crore, à Mumbai, 540 grammes d’or et 4 kg ont été successivement saisis. A Mangaluru, 247,7 grammes ont été saisi. A Chennai, saisie d’or pour une valeur de Rs. 88 lakh la première fois, et 15 lakhs la seconde. A Kochi, 7,5 kg d’or ont été saisis. A Amritsar, saisie en plusieurs prises de respectivement 3 kg et de 660 grammes d’or, à Coimbatore, 7 kg. 1 kg d’or saisi à Delhi. A Kannur, 2,34 kg d’or saisi. Un pilote de Spice Jet a été arrêté par les douaniers pour avoir fait de la contrebande d’or. Il a été démis de ses fonctions. C’est le troisième cas cette année pour la compagnie aérienne.

Trafic de devises étrangères : à Delhi, un passager a été intercepté avec 80 450€ et 33 150 livres sterling, à Kolkata, 2 passagers ont été arrêtés avec 97 600 $.

4 Indiens de retour d’Arabie Saoudite ont été interpelés avec 39 lakh ₹ à Delhi.

Faux papiers : un Bangladais en provenance du Sri Lanka a été arrêté à Hyderabad en possession d’un faux passeport indien.

Usurpation d’identité : 3 personnes ont été arrêtées à Mangaluru alors qu’elles se faisaient passer pour des douaniers.

Un passager a été appréhendé en possession de 7 cartouches dans ses bagages à Delhi.

Un passager est arrivé de Bangkok avait une douzaine de rats à queue de kangourou, trois chiens de prairie, 5 lézards iguanes bleus et un écureuil roux dans son chariot à bagage.

Divers :

Un workshop sur le thème de CORSIA a été organisé à l’Indian Aviation Academy du 10 au 12 décembre par EASA au titre du programme EU South Asia APP et du partenariat EU India. Rappelons que lors de la 40ème AG de l’OACI à Montréal, l’Inde a indiqué ne pas souhaiter participer au CORSIA. https://www.easa.europa.eu/eaer/topics/market-based-measures/corsia

Une ancienne hôtesse de l’air de la compagnie Air Asia India qui travaillait désormais chez Spice Jet  s’est suicidée à Gurgaon. Le père de la victime a porté plainte contre le propriétaire du foyer dans lequel résidait la jeune femme pour harcèlement.

La DGCA a délivré l’ATO à un centre de formation Boeing à Singapore pour la qualification de type sur B787. En fait, Air India dispose d’un centre de formation à Delhi, mais pas suffisamment de pilotes-instructeurs pour former des pilotes d’autres compagnies aériennes.

IATA et AAI ont signé un accord pour la formation en ligne de 500 employés indiens sur la thématique du « système de transport aérien » lors du 6ème symposium de l'OACI sur l'aviation mondiale et le programme Trainair Plus qui s’est tenu à Delhi du 4 au 6 décembre.

Un contrevenant a été interpelé à Hyderabad pour avoir promis des emplois pour AAI frauduleusement à de jeunes en quête de jobs, contre des sommes d’argent qu’il empochait.

Des représentants des pays d'Asie-Pacifique, du Moyen-Orient et d'Afrique ont participé à un atelier de trois jours organisé par Airports Authority of India (AAI) pour les sensibiliser à l'intégration de la prise de décision collaborative en aéroport (A-CDM) et à la gestion des flux de trafic aérien (ATFM).

Evénements aéronautiques :

Drone Festival 6-7 janvier 2019, New Delhi : http://dronefederation.in/event/dfi2020/

MRO South Asia 6-7 février 2020 New Delhi : https://www.stattimes.com/mrosa2020/

Wings India : 12-15 mars 2020, Hyderabad : https://www.wings-india.in/