La France entretient avec la Tunisie des relations commerciales et financières privilégiées.

La France entretient avec la Tunisie des relations commerciales et financières privilégiées. En 2018, elle demeurait le premier partenaire commercial de la Tunisie, en étant à la fois le pays destinataire de près 29,3% des exportations tunisiennes et à l’origine de 14,3% des importations tunisiennes. Si la balance commerciale tunisienne totale est structurellement déficitaire, la Tunisie enregistre un excédent commercial bilatéral chronique à l’égard de la France. Celui-ci a atteint un niveau record en euros sur l’année 2018 (1,2 Md EUR). La France subit en effet des pertes de parts de marché tendancielles en Tunisie. Alors qu’elle était le principal fournisseur de biens de la Tunisie depuis l’indépendance du pays, la France n’en est plus que le second depuis 2017, derrière l’Italie, et l’écart avec ce pays s’est accentué en 2018. Par ailleurs, la France reste un investisseur de premier plan en Tunisie : en 2018, elle était le premier pourvoyeur d’investissements directs à l’étranger en Tunisie en termes de flux et le second en termes de stock, selon les données de l’organisme tunisien FIPA (Foreign Investment Promotion Agency). La présence financière de la France en Tunisie est très forte (environ 140 000 personnes employées au total), particulièrement dans les secteurs industriels et des services. Concernant l’avenir, le résultat des négociations en cours entre la Tunisie et l’Union européenne relatives à l’Accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA) d’une part, et la refonte de la fiscalité des entreprises (suppression des régimes préférentiels en matière d’imposition directe – offshoring ; mesures compensatoires, etc.) d’autre part, influeront sur les relations commerciales et financières entre les deux pays.