Le stock d’investissements directs étrangers (IDE) en Éthiopie s’élève à 22,3 Mds USD en 2018 selon la CNUCED, soit 27,7 % du PIB éthiopien.

Résumé 

Le stock d’investissements directs étrangers (IDE) en Éthiopie s’élève à 22,3 Mds USD en 2018 selon la CNUCED, soit 27,7 % du PIB éthiopien. En forte progression depuis 2012 (passant de 279 M USD en 2012 à 4 Mds USD en 2017), les flux nets d’IDE ont reculé de -17,6 % en 2018 pour atteindre 3,3 Mds USD. Les principaux investisseurs étrangers sont la Chine (2 Mds USD), l’Arabie saoudite (1 Md USD) et la Turquie (0,6 Md USD), qui détiennent à eux seuls 55 % du stock d’IDE. Malgré la présence historique du groupe Castel et de Total, la France demeure un investisseur de second rang qui, avec des flux annuels moyens de 6,8 M EUR sur les dix dernières années (8,1 M EUR en 2018), constituerait le 11ème investisseur en stock dans le pays. D’après la Banque de France, le stock d’IDE français représente 82,8 M EUR (une enquête du Service économique aboutit à un stock de 700 M EUR), ce qui place l’Éthiopie au 28ème rang des pays récipiendaires des investissements français en Afrique subsaharienne. L’étendue et le dynamisme de l’économie éthiopienne (105 M d’habitants et une croissance du PIB qui a atteint +7,7 % en 2018) demeurent des atouts majeurs pour attirer des investisseurs étrangers. Toutefois, des difficultés structurelles et le climat des affaires (le pays se classe au 159ème rang sur 190 du classement « Doing Business » de la Banque mondiale) restent un frein à l’attractivité du pays. En vue de placer l’Éthiopie dans les 100 premiers pays du classement d’ici 2021, le Gouvernement s’est doté d’une stratégie visant à améliorer le climat des affaires et à ouvrir plusieurs pans de l’économie jusqu’alors réservés aux entreprises publiques.