Emploi – Un tiers des jeunes diplômés seraient sans emploi d’après une nouvelle étude - Education et formation professionnelle: un prêt de 150 M$ de l’ADB

Un nouveau rapport publié en novembre 2019 par le think-tank public Bangladesh Institute of Development Studies (BIDS) révèle les résultats d’une enquête sur le chômage des jeunes éduqués, à laquelle ont répondu plus de 15.000 jeunes diplômés sur une cible de 618 000 (lien vers la présentation du rapport : https://bids.org.bd/uploads/events/ALMANAC2019/S2_P3.pdf).

Le taux de non-emploi des jeunes diplômés (18-35 ans, ayant atteint au moins le niveau Secondary School Certificate) s’établirait à 33,2%. Ce taux, qui est sensiblement identique à celui d’une étude menée à partir de l’enquête Labor Force Survey 2016, se caractérise par une hétérogénéité importante en fonction du niveau d’études, du genre, du lieu de vie.

 

taux de chomage

Les titulaires de l’équivalent du baccalauréat (Higher School Certificate) trouvent plus facilement un emploi (28% de sans-emploi) mais connaissent davantage de temps partiel (36%) que les titulaires d’une licence (respectivement 37% et 15%). La promesse de salaires plus élevés porte les étudiants à poursuivre leurs études dans le supérieur.

Les femmes diplômées sont sensiblement plus susceptibles d’être inactives : 38% d’entre elles l’étaient (et 46% en zone rurale), contre 31% des hommes.

La Banque mondiale identifie trois raisons principales : le niveau insuffisant de l’enseignement prodigué, l’inadéquation entre les instituts formateurs et les besoins des employeurs, et le niveau insuffisant de création d’emplois par rapport à la demande, par suite d’un niveau insuffisant d’investissements dans le secteur privé. Chaque année, 2 M de jeunes arrivent sur le marché du travail, dont près de 500.000 diplômés du supérieur.

Ue autre étude conduite par le Ministère du Plan (General Economics Division) entre mai et juin 2019 sur le sous-emploi et publiée en octobre dernier évaluait à 13,8 M le nombre de salariés en sous-emploi (45,3% dans les services, 30,6% dans l’agriculture et 24,1% dans l’industrie). L’étude soulignait d’une part que la création d’emplois dans le secteur formel, et notamment dans l’industrie, n’a pas suivi le taux de croisssance économique, alimentant le marché informel, et que d’autre part, la qualité de la formation dispensée n’est pas encore en adéquation avec les besoins du marché de l’emploi, conduisant les jeunes diplômés à occuper des emplois sous-qualifiés.

La dernière étude disponible (2016-17 Labor Force Survey) faisait ressortir que le taux de chômage des personnes ayant un niveau universitaire atteignait 11,2% (21,4% pour les femmes), soit le triple de la moyenne nationale de 4,2%. Une étude récente de la Banque mondiale montre que le taux d’emploi reste inférieur à 50% dans toutes les filières de formation. La présence de quelque 500.000 travailleurs étrangers au Bangladesh souligne l’inadéquation des filières d’enseignement et de formation professionnelle.

  chomage jeunes diplomés

 http://today.thefinancialexpress.com.bd/public/first-page/employers-find-graduates-unappealing-1562346743

 https://www.thedailystar.net/frontpage/unemployment-in-bangladesh-138cr-people-underemployed-1812961

https://www.thedailystar.net/business/news/skilling-youths-changing-job-market-1811623

https://www.dhakatribune.com/business/2019/12/04/33-19-educated-youths-unemployed-bids

Education et formation professionnelle: un prêt de 150 M$ de l’ADB

L’Asian Development Bank a signé le 25 novembre dernier un accord de prêt de 150 M$ dans le cadre de la 3ème et dernière tranche du programme « Skills for Employment Investment Program (SEIP) ».

Le projet vise à intensifier les formations professionnelles dans 10 secteurs industriels ciblés, en partenariat avec les institutions publiques (notamment la National Skills Development Authority et le National Human Resource Development Fund) et les organisations consulaires. Il devrait concerner 320.000 personnes dont 30% de femmes, l’objectif étant de capitaliser à terme sur l’envoi à l’étranger d’une main d’œuvre mieux formée, qui pourra en retour rapatrier davantage de transferts monétaires qu’aujourd’hui.

(20/12/2019)

https://www.observerbd.com/details.php?id=230157

https://www.thedailystar.net/country/adb-provides-dollar-150m-skills-development-in-bangladesh-1831801