Des négociations de coalition entre Conservateurs et Verts dont l’issue est incertaine

graphiques et courbes

 

Apres deux semaines de « Sondierungen » (discussions préalables), le parti conservateur ÖVP dirigé par Sebastian Kurz et le parti des Verts « die Grünen », dirigé par Werner Kogler ont décidé d’ouvrir les négociations formelles en vue d’un accord de coalition. Les parties prenantes soulignent l’ampleur de la tâche compte tenu des positions éloignées sur les sujets de fond, environnementaux mais aussi sociaux et sociétaux. Parvenir à un programme gouvernemental commun supposera des compromis importants de part et d’autre, même si les orientations de politique économique pourraient être relativement plus faciles à réconcilier, selon les observateurs.

 

Le futur gouvernement pourra néanmoins compter pour l’instant sur un cadre macro-économique, certes moins favorable que les deux années antérieures, mais avec une économie relativement résiliente. Ainsi les dernières prévisions des instituts nationaux et internationaux prévoient une croissance comprise entre 1,5 % et 1,7 % cette année, puis entre 1,4 % et 1,5 % pour les deux prochaines années. Cette relative déconnexion avec l’économie allemande est à mettre sur le compte d’un ancrage aux économies des PECO qui restent dynamiques et à la demande intérieure soutenue par les mesures de pouvoir d’achat décidées par l’ex gouvernement Kurz (bonus famille, avec 1 500 EUR supplémentaires par enfant par an), par le Parlement lors des sessions de juillet et septembre dernier et par des hausses salariales.

 

Le ministre des Finances du gouvernement de transition, M. Müller, anticipe d’ailleurs que ces nouvelles dépenses conjuguées à l’affaiblissement de la croissance se traduiront par un retour au déficit en 2020 (-0,1 %), après deux années d’excédent (0,2 % et 0,3 % points de PIB). Ces projections sont nettement plus pessimistes que celles des autres institutions (Commission européenne, WIFO) qui prévoient encore un surplus budgétaire pour 2020 et 2021 (entre 0,2 % et 0,4 %). Une manière probablement pour le Ministre Müller de convaincre le Parlement de ne pas poursuivre la surenchère en cette période de négociations en vue d’un futur gouvernement.

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