Le conseil des gouverneurs de la Banque africaine de développement (BAfD) a approuvé jeudi 31 octobre 2019 à Abidjan (Côte d'Ivoire) le lancement de la 7e augmentation de capital, prévoyant une hausse générale de 125% du capital autorisé de la banque, afin d’atteindre un capital de 153Md DTS soit environ 210 Md$.

5th extraordinary meeting of the board of governors

Lors de cette session extraordinaire du conseil des gouverneurs, la très grande majorité des délégations s’est réjouie du consensus pour augmenter le capital de 125%. La France s'est également félicitée de cet accord historique pour la Banque africaine de développement (BAfD), soulignant que la hausse du capital devait s’accompagner des réformes ambitieuses agréées par les gouverneurs en septembre dernier lors de la réunion de Cham el-Cheikh (Égypte). Cette augmentation des ressources, au moment où le fonds africain de développement est également reconstitué cette année, doit soutenir les pays les plus fragiles et permettre la mise en œuvre des engagements en faveur du climat (25Md$ de finance climat sur la période 2020-2025, représentant des co-bénéfices climatiques pour 40% des financements du groupe). Un nouveau cadre de soutenabilité financière doit être mis en place et la gestion des ressources humaines renforcée.

Présentation du groupe de la Banque africaine de développement:

Créée en 1964 et basée à Abidjan (Côte d’Ivoire), la Banque africaine de développement (BAfD) a pour vocation de mobiliser les ressources financières destinées à appuyer le développement économique et le progrès social durables de l’Afrique, ainsi qu’à soutenir son intégration économique. À cette fin, la Banque lève des fonds, à coût faible du fait de sa notation AAA auprès des principales agences de notation, pour financer des initiatives de développement, comme des routes, des hôpitaux et des écoles, des projets agricoles et des réseaux d’électricité. Les prêts pour des projets sont à destination soit des États, soit des entreprises privées (ou entreprises publiques ne bénéficiant pas de la garantie de l’État) : les projets pour le secteur privé représentent ainsi environ 40% des projets (hors appuis budgétaires et opérations de garantie).

La Banque est dirigée par un Conseil d’administration composé de vingt membres, dont treize sont élus par les gouverneurs représentant les pays membres régionaux, c’est-à-dire les pays africains (soit 60% des droits de vote) et sept par les gouverneurs représentant les pays membres non-régionaux (40% des droits de vote). Cette répartition des voix donnant la majorité aux pays membres régionaux, bénéficiaires de projets de la Banque, représente un cas atypique parmi les Banques multilatérales de développement.

La France est 5e actionnaire non régional avec 3,8% des voix, elle représente au conseil la circonscription Belgique-Espagne-France. La Directrice générale du Trésor est la gouverneure pour la France à la Banque africaine de développement.