La Banque asiatique de développement ADB confirme les performances de l’économie bangladaise

La Banque asiatique de développement a présenté le 25 septembre 2019 à Dhaka ses prévisions de croissance dans la zone Asie à travers la publication du “Asian Development Outlook 2019 Update” (https://www.adb.org/publications/asian-development-outlook-2019-update); elle confirme les performances de l’économie bangladaise, et pronostique un taux de croissance de 8% en 2019/2020, proche de la prévision du gouvernement inscrite dans le budget en cours (8,2%), après une croissance du PIB de 8,13% sur l’année fiscale 2018/2019. Ces prévisions optimistes s’appuient sur les performances du pays à l’exportation (+10%), la hausse des transferts des migrants (+9%), et l’importance des projets d’infrastructures en cours qui alimentent l’activité économique.

La croissance sera principalement portée par l’industrie (+12,5%), les services (6,4%) et l’agriculture (3,8%) ; les importations vont croître de 9% en valeur, en raison de la mise en force de plusieurs méga projets, laissant un déficit de la balance des paiements maîtrisé à -1,8% du PIB.

 Le Bangladesh devrait ainsi enregistrer la plus forte croissance dans toute l’Asie, devant l’Inde et le Vietnam.

 L’ADB a souligné l’importance des réformes structurelles à entreprendre, notamment dans le secteur financier et bancaire, pour assurer une croissance pérenne du secteur privé et une relance des investissements privés. La banque pronostique une inflation annuelle de 5,8% contre 5,5% en 2019, liée à la hausse des tarifs domestiques du gaz, des prix de détail des biens et services résultant de la réforme du régime de TVA, enfin de la dépréciation mesurée du Taka vis-à-vis du dollar US. Elle s’accorde avec le FMI et le gouvernement sur un déficit budgétaire maintenu sous le plafond de 5 points de PIB en 2020.

 Le FMI pour sa part a retenu dans sa récente revue au titre de l’article IV des prévisions à peine inférieures, avec un taux de croissance de 7,6% pour 2019/2020 contre 8% en 2018/2019, une inflation contenue à 5,6% l’an prochain et un déficit des paiements de 2 points de PIB.