Le Japon veut accélerer les procédures d’aide au développement

Constatant la faible avancée de certains projets, l’agence japonaise de coopération JICA a décidé de conditionner la signature de nouveaux prêts à la présentation par les autorités locales des propositions techniques détaillées (Development project proposal et Technical assistance project proforma); en mars 2019, une revue de portefeuille relevait que sur 33 projets ayant une convention de financement sous le régime de l’ODA (Official Development Assistance), seulement 9 étaient en phase avancée conforme, et 9 n’avaient pas encore reçu les DPP ou TPP. Deux conventions dans deux secteurs clés signées en décembre 2015 dans le domaine de la santé (MNCH Maternal, Neonatal and Child Health) et en juin 2016 avec le Ministère de la gestion des désastres naturels (MDM) n’avaient donné lieu à aucun décaissement.

Plusieurs projets ont pris près de trois ans de retard, dont le périphérique autour de Chittagong, la promotion des investissements directs étrangers et le développement des ressources en eau à petite échelle (small scale water resources development project). Les délais d’approbation des documents contractuels (DPP/TPP) peuvent retarder les projets de 2 à 3 ans; ainsi, 36 mois après la signature de la convention de financement, le DDP du projet IDE n’a pas encore été approuvé, celui sur la gestion des calamités naturelles est en attente depuis 30 mois.

Enfin, au niveau des passations de marché, le processus de sélection du consultant a retardé certains projets de 2 à 3 ans. La JICA souhaite désormais que ses procédures de passation soient retenues dans les projets à venir par les agences d’exécution et les comités d’évaluation, notamment en respectant les délais de validité des offres présentées; l’agence japonaise a également rappelé que la présentation des rapports d’audit et leur mise en conformité est une condition nécessaire aux décaissements.