Le Vietnam bénéficie d'un écosystème dynamique d’échanges informels et de transactions dans ses zones rurales, ses marchés ou ses rues, où des entreprises familiales et marchands ambulants gagnent leur vie à la frontière du système légal. Selon une étude réalisée par la Fulbright University, le secteur informel représenterait 25% à 30% du PIB au Vietnam en 2015[1] et comptabiliserait 18 millions de personnes[2], soit 57,2% des travailleurs hors secteur agricole (et 78,6% de la population active si les travailleurs informels du secteur agricole sont inclus). L’objectif des autorités vietnamiennes est désormais de prendre en compte cette « économie non observée » lors de l’élaboration des futures politiques macroéconomiques du Vietnam, afin à la fois d’assurer une croissance inclusive pour l’ensemble de la population, et de mieux refléter statistiquement la réalité économique du pays. En février 2019, le premier ministre vietnamien M. Nguyen Xuan Phuc a demandé au FMI son soutien pour améliorer la prise en compte de l’économie informelle dans le calcul du PIB d’ici 2020.



[1] Contre 12 et 15% du PIB en 2015 selon l’IRD et le FMI respectivement.

[2] OIT & GSO, 2016 Report on Informal Employment in Vietnam.