Jeudi 24 octobre, les résultats officiels n’étaient toujours pas connus. Après dépouillement de 99,16% des bulletins, l’organisme électoral (OEP) attribuait 46,96% des voix au Président Evo Morales, en lice pour un 4e mandat, contre 36,59% pour son rival l’ancien Président Carlos Mesa – un écart de plus de 10 points qui offrirait la victoire au Chef de l’Etat sortant. La suspension de la transmission des résultats préliminaires dimanche soir – lesquels annonçaient alors un probable 2e tour - a toutefois semé le doute : M. Mesa a rapidement dénoncé une « fraude », invitant ses partisans à défendre dans la rue ce résultat potentiel. Des manifestations ont eu lieu dès lundi dans tout le pays et le siège local du tribunal électoral a été incendié dans plusieurs villes (Sucre, Potosi, Tarija et Cobija). De son côté M. Morales a revendiqué jeudi matin la victoire et dénoncé une tentative de coup d’Etat.