Lundi 30 septembre, le Président Martin Vizcarra a annoncé la dissolution du Congrès, estimant que ce dernier avait rejeté la question de confiance posée par le Premier ministre au sujet du mode d’élection des magistrats du Tribunal Constitutionnel. La majorité parlementaire (opposée au Président et composée principalement de proches de Keiko Fujimori) a toutefois continué de siéger, votant une suspension du Président et investissant à sa place la Vice-Présidente Mercedes Aráoz (laquelle a prêté serment avant de démissionner 24h plus tard), deux décisions n’ayant a priori pas de valeur légale. Dès lundi soir, le journal officiel El Peruano confirmait la dissolution du Congrès et annonçait la convocation de nouvelles élections législatives pour fin janvier 2020, tandis que les principaux chefs militaires et de la police apportaient leur soutien au Président, dont le mandat expire en 2021. Suite à la chute du Gouvernement Del Solar lundi, le Chef de l’Etat a confié à l’ancien Ministre de la Justice Vicente Zevallos le poste de Premier ministre et le soin de constituer un nouveau Gouvernement, annoncé jeudi 3 octobre. Ce dernier exercera temporairement le pouvoir législatif et légifèrera par décrets d’urgence. Cette crise politique majeure n’a eu pour l’instant que peu de conséquences sur le plan économique, la Bourse de Lima et le PEN demeurant relativement stables.