Notre déficit commercial avec l’Indonésie s’accentue au premier semestre 2019, en raison de la baisse de nos exportations (-14%), notamment aéronautiques (-21%). Nous sommes le 20ème fournisseur de l’Indonésie (0,8% de part de marché). Les exportations de l’Indonésie vers la France sont quant à elles stables.

Notre déficit commercial s'accentue sur les 6 premiers mois de 2019

Le déficit de nos échanges de biens avec l'Indonésie atteint 441 millions d’euros, contre 360 millions d’euros à la même période en 2018. Cette hausse de notre déficit s’explique par la baisse de 15% en g.a. de nos exportations vers l’Indonésie tandis que nos importations sont demeurées stables (-0,7%). Nos exportations ont diminué plus fortement que le total des importations indonésiennes, qui enregistrent une baisse de 6,4% au premier semestre. Par conséquent, notre part de marché a diminué, à 0,8% contre 0,93% sur l’ensemble de l’année 2018 et nous ne sommes désormais plus que le 20ème  pays fournisseur de l’Indonésie (17ème en 2018) derrière l’Allemagne et l’Italie.

Commerce bilatéral France Indonésie de 2009 jusqu'au S1 2019

Source: Douanes françaises, SE de Jakarta

... en raison de la baisse continue de nos exportations ...

Nos exportations vers l’Indonésie se sont élevées à 480 millions d’euros au premier semestre 2019, après 560 au premier semestre 2018.

Depuis 2016, la baisse de nos exportations s'explique principalement par la baisse de nos exportations aéronautiques. Celles-ci ont connu un pic en 2016 (presque 2 Mds d’€), où elles représentaient plus de 70% du montant total exporté, avant de diminuer jusqu’à ne représenter plus que 16% de nos exportations totales au premier semestre de cette année (77 M €, près de 10 fois moins qu’à la même période en 2017).

Nos exportations hors aéronautiques étaient en revanche en progression jusqu’à l’année dernière (+14% entre 2017 et 2018) ; ce n’est plus le cas au premier semestre 2019 au cours duquel elles ont diminué de 14%. Parmi nos 10 premiers postes d’exportation, la moitié a connu une baisse.  Cela s’explique par le fait que certaines de ces exportations sont liées à des grands projets. La progression des exportations d’autres postes comme les préparations pharmaceutiques (+35%, 5ème poste), les machines pour l’extraction et la construction (+10%) et pour les équipements de communication (+44%) ne suffit pas à compenser ces baisses significatives. Enfin, il convient de mentionner le dynamisme de la demande indonésienne en produits de luxe français: nos exportations de parfums et produits pour la toilette ont ainsi augmenté de 30% et celles d’articles d’horlogerie ont été multipliées par 10.

Exportations françaises vers l'Indonésie

Exportations françaises vers l'Indonésie tableau
Source: Douanes françaises, SE de Jakarta

... et alors  que nos importations demeurent stables.

Le total de nos importations en provenance d’Indonésie s’élève à 918 M EUR au premier semestre, en baisse minime par rapport à la même période en 2018 (925 M EUR). La structure de nos importations n’a pas non plus connu de variation notable, restant dominée par les produits manufacturés (90%). Les chaussures sont notre premier poste d’importation (22%), en légère augmentation (+3%, à 205 M EUR). Les équipements électriques (appareils électroménagers, transformateurs, matériel d’installation, de distribution et de commande électrique, fils et câbles) comptent ensuite pour 20% de nos importations, totalisant 180 M € et la confection pour 10% (93 M EUR). S’agissant de l’huile de palme, le montant des importations françaises en provenance d’Indonésie a cru de 55%, à 39 M€ (après 25M€ au S1 2018), tirée par l’entrée en activité de la raffinerie de La Mède. L’huile de palme est notre 7ème poste d’importation.

 

Au premier semestre 2019, l’Indonésie était notre 5ème fournisseur et notre 6ème client en ASEAN, le Vietnam étant notre premier fournisseur et Singapour notre premier client. Au niveau mondial, l’archipel était notre 45ème fournisseur et notre 52ème client (47ème en 2018,45ème en 2017). Il convient de rappeler que les exportations françaises qui transitent par Singapour vers l’Indonésie ne sont pas comptabilisées, ce qui constitue un biais.