Des accords de libre-échange en discussion avec le Mercosur, la Malaisie

Dans la perspective d’une sortie en 2024 de la catégorie des pays les moins avancées, le Bangladesh multiplie les négociations pour signer des accords de libre-échange, afin de limiter l’effet de la perte de ses privilèges douaniers sur ses exportations. En visite en Amérique du Sud fin août 2019, le ministre bangladais du commerce Tipu Munshi a poursuivi les négociations avec l’Argentine et le Brésil. Ces visites font suite à la lettre d’intention transmise au Mercosur en avril 2019. Cette demande sera étudiée lors du prochain sommet de l’organisation régionale sud-américaine. Quelques jours plus tôt, le Bangladesh avait annoncé former une commission afin de négocier un accord avec la Malaisie lors de la visite de M. Munshi à Kuala Lumpur.

Le Bangladesh n’a signé aucun accord bilatéral à ce jour ; il est signataire de deux accords de libre-échange multilatéraux, le South Asia Free Trade Area Agreement (SAFTA, accord entre les pays du SAARC) et le BIMSTEC FTA (Bay of Bengal Initiative for Multi-Sectoral Technical and Economic Cooperation Free Trade Agreement). Il bénéficie également de trois accords commerciaux préférentiels : l’Asia-Pacific Trade Agreement (APTA, Inde, Sri Lanka, Corée du Sud, Laos, Chine et Mongolie), le Trade Preferential Scheme entre les membres de l’Organisation de Coopération Islamique (TPS-OIC) et le Developing-8 Preferential Trading Agreement (D-8 PTA).

Le Bangladesh se montre prudent lorsqu’il explore les possibilités d’accords, notamment parce que ses recettes fiscales dépendent de manière importante des droits de douane (12% des recettes fiscales du National Board of Revenue pour l’année fiscale 2018-2019, et une prévision de 367 Mds TK ou 3,93 Mds€ en 2019-20 sur des recettes totales de 3219 Mds TK, soit 11,4%).