Plus de deux ans après le sommet extraordinaire des Chefs d’État de Yaoundé (décembre 2016), qui avait acté la volonté des pays de la CEMAC de conclure de manière coordonnée des programmes avec le FMI, cinq pays de la zone sur six sont désormais engagés dans un programme avec le Fonds.

Le Tchad et la Centrafrique, qui bénéficiaient déjà d’un appui du FMI au moment de la déclaration de Yaoundé, ont vu leurs programmes réévalués et, en juin 2017, ce sont le Cameroun et le Gabon qui ont coup sur coup signé un programme avec le Fonds. Au Congo, la découverte d’une « dette cachée » avait retardé les négociations avec Brazzaville mais l’accord trouvé au mois d’avril avec la Chine pour la restructuration de sa dette bilatérale a permis de conclure un accord avec le FMI le 11 juillet dernier.

La Guinée équatoriale est pour sa part dans la phase de finalisation de son accord avec le Fonds. Un staff-monitored program (SMP), c’est-à-dire un programme sans financement qui vise à évaluer la situation économique et à s’assurer que les conditions de transparence sont réunies pour envisager un programme financier, avait dans un premier temps été mis en œuvre en 2018. L’approbation de la seconde et dernière revue de ce SMP ainsi que la présentation du dossier équato-guinéen au Conseil d’administration du FMI restent aujourd’hui conditionnés à la satisfaction de deux conditions : la réalisation d’un audit des sociétés pétrolières et gazières par un cabinet indépendant et l’adhésion du pays à l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE). Les services du Fonds estiment que la Guinée équatoriale devrait pouvoir progresser suffisamment pour envisager la conclusion d’un programme d’ici la fin de l’année.