Le Bangladesh est au 1er rang mondial pour le démantèlement des bateaux sur les 6 premiers mois de l’année

D’après l’association Shipbreaking Platform, le Bangladesh a démantelé 156 navires entre janvier et juin 2019, devenant ainsi le premier pays en terme de nombre de bâtiments détruits. Sur cette même période, 374 bateaux ont été mis à la casse dans le monde, dont 116 en Inde et 16 au Pakistan. Seulement 93 bateaux avaient été démantelés sur la même période en 2018 (+68%). La mise en application de l’EU Ship Recycling Regulation depuis le 1er janvier 2019 pourrait expliquer cette hausse. En effet, cette nouvelle loi, qui contraint les conditions de démantèlement des bateaux sous pavillon européen, pourrait inciter les armateurs à faire appel à des intermédiaires pour modifier le pavillon et revendre les carcasses au Bangladesh.  

L’industrie de démolition navale est née au Bangladesh dans les années 1980, à proximité de Chittagong. Celle-ci a prospéré depuis lors avec un taux de croissance annuel moyen avoisinant 14%. Le pays est devenu depuis 2015 le plus gros démanteleur de navires au monde en termes de tonnage avec 2,4 M tonnes de port en lourd pour 222 bateaux recyclés.

Les activités de démantèlement de navires au Bangladesh sont concentrées à Sitakund, au nord de la ville de Chittagong dans la baie du Bengale. En 2015, il y avait 148 chantiers de démantèlement de navires immatriculés, dont 68 étaient en activité. Leur activité se concentre sur des navires de gros tonnage (plus de 20 000 tonnes).

Cette activité s’est également développée afin d’approvisionner le pays en acier, l’intégralité ou presque des éléments des bateaux étant recyclés ou réutilisés.