Le modèle Magali 2.0 a été conçu pour être un outil d'aide à la décision publique. Il permet d'estimer l'effet de chocs exogènes sur le secteur agricole français à moyen terme (c'est-à-dire de 5 à 7 ans après le choc) par rapport à une situation de référence.

La série des Documents de Travail présente des travaux menés au sein de la DG Trésor, diffusés dans le but d’éclairer et stimuler le débat public. Ces travaux n’engagent que leurs auteurs.

 

La Direction générale du Trésor du Ministère de l’Économie et des Finances et le Service de la statistique et de la prospective du Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation ont développé un modèle de simulation du secteur productif agricole français. Le modèle Magali 2.0 est un modèle d’offre de moyen terme. Le secteur agricole français est modélisé par une ferme « culture » et une ferme « mixte » (cultures et élevage). La répartition de la production est estimée sous certaines contraintes exogènes (ex. : prix des céréales, prix du pétrole, consommation de viande par habitant en France, quantité de viande importée, subventions, etc.). Les résultats économiques du secteur agricole sont également évalués. Principale évolution du modèle depuis sa précédente version (Mathieu et Ramanantsoa, 2008), un module démographique du cheptel bovin est intégré et permet de mieux prendre en compte les spécificités de la production bovine française (cheptel laitier et allaitant, réparti par sexe et par classe d’âge). Cette répartition permet de simuler plus finement les conséquences de certaines variations (ex. : hausse des importations de viande bovine). Plusieurs simulations de réponse à des chocs exogènes (« variantes ») ont été réalisées, afin de tester le comportement du modèle : augmentation du prix du blé tendre de 10 %, augmentation du prix du pétrole de 10 %, augmentation des importations de viande bovine de 10 % et baisse de la consommation de viande bovine de 10 %. Plus généralement, le modèle Magali 2.0 permet de simuler l’impact de différentes politiques publiques ou d’un changement de l’environnement macro-économique sur le secteur agricole. Les simulations peuvent notamment porter sur une variation des taxes affectant les intrants (énergie, engrais, produits phytopharmaceutiques), une variation des soutiens publics (dans le cadre de la politique agricole commune notamment) par type de production ou une variation des importations d’un ou plusieurs produits agricoles.

Doc-2019-2