Macro-économie

Les premières indications sur le budget pour le prochain exercice fiscal qui doit être présenté au parlement le 13 juin prochain font état d’un objectif de recettes de 3970 Mds TK (42,5 Mds€), en progression de 17% sur le budget précédent (3393 Mds Tk) ; le National Board of Revenues (NBR) vise un objectif de collecte de 3410 Mds TK (36,5 Mds€), équivalant à 86% des recettes ; les autres postes de recettes fiscales (hors NBR) s’élèvent à 170 Mds Tk (1,8 Mds€) et les recettes non fiscales à 375 Mds TK (4,3 Mds€).

L’objectif de recettes semble, comme souvent, irréaliste : le budget 2018/2019 ambitionnait des recettes totales de 36,3 Mds€ en progression de 30% sur l’exercice précédent et le NBR semble loin de pouvoir atteindre les objectifs assignés.

En effet, sur les 9 premiers mois de l’année fiscale (juillet 2018-juin 2019), les recettes fiscales accusent un déficit de 504 Mds TK (5,4 Mds €) par rapport aux prévisions. Les recettes du NBR pour l’année fiscale en cours ont été budgétées à 2806 Mds TK (30 Mds €), après une révision à la baisse opérée en avril dernier par le Ministère des Finances équivalente à 1,6 Mds€, et le NBR devra collecter sur les trois derniers mois (avril-juin 2019) près de 1272 Mds TK (13,6 Mds€) pour atteindre les objectifs, ce qui paraît totalement irréalisable.

Pour autant, le Ministère des Finances table sur un élargissement de l’assiette fiscale et une hausse conséquente des recettes de TVA. La nouvelle loi qui entre en vigueur au 1^er juillet prochain comportera trois taux de 5, 7 et 10% contre un taux unique de 15% actuellement.

Le déficit budgétaire restera contenu sous la barre des 5 points de PIB. L’inflation devrait atteindre 5,5% et le taux de croissance retenu est de 8,5%.