En 2018, les exportations israéliennes de biens et services représentent un montant total de 110,6 Mds USD, une augmentation de 7% par rapport à 2017, sous-tendue par la dynamique des exportations de services en général et high tech en particulier. Dans le même temps, les importations de biens, hors diamants, s’élèvent à 70,1 Mds USD et sont en progression de 12%.

Les exportations à destination de l’Asie sont en forte croissance, tandis que celles en direction de l’UE et des US connaissent une légère baisse. Le solde de la balance commerciale des biens s’est élevé à -21,5 Mds USD (-11,4 hors hydrocarbures) en 2018 contre -14,9 Mds USD en 2017 (-8,3) et le taux de couverture à 71,7% (contre 67,4% en 2017).

1. Les exportations israéliennes de biens ont augmenté de 2,5% en valeur en 2018

  • Les industries chimiques, pharmaceutiques et de la microélectronique sont les principaux moteurs des exportations

Les exportations de biens sont, pour la 2e année consécutive, en légère augmentation: elles s’élèvent à 60,6 Mds USD. Les composants électroniques et les produits chimiques ont enregistré le taux de croissance le plus élevé, tandis que les exportations de produits pharmaceutiques et d'avions ont fortement baissé. Les exportations de biens, en excluant celles à destination de l’Autorité palestinienne, représentent un total de 53,4 Mds USD, soit une augmentation de 2,2% par rapport à 2017. Hors diamants, les exportations s’élèvent à 47,5 Mds USD, en augmentation de 2.5% par rapport à 2017. Parmi les biens exportés, les exportations industrielles représentent 86% du total (+2,7% par rapport à 2017), tandis que les exportations agricoles comptent pour 2% du total des biens exportés, en diminution de 6,5%.

Une analyse des tendances des exportations dans le secteur industriel révèle l’importance des produits pharmaceutiques, des composants électroniques, des produits chimiques et des aéronefs sur les exportations totales et celles-ci sont caractérisées par une forte volatilité en 2018. Ainsi, les exportations de produits pharmaceutiques, après une très forte augmentation en 2017 de 9 %, pour atteindre un montant record de 7,5 Mds USD, ont chuté de plus de 22 % en 2018, à 5,9 Mds USD, atteignant leur plus faible valeur depuis 10 ans. A l’inverse, les exportations de composants électroniques, après avoir chuté de 19% en 2017 (en corrélation avec la modernisation des lignes de production conduite dans les usines d'Intel), se sont totalement rétablies en 2018 (pour un montant total de 3,9 Mds USD). Enfin, les exportations de produits chimiques ont connu une augmentation en montant de 13% en 2017 et de 15% en 2018 (8,9 Mds USD). Au total, les exportations de ces quatre industries ont chuté de 3,5% par rapport à 2017, pour atteindre 21 Mds USD. Elles représentent 44% du montant total des exportations (contre 47% en 2017).

Les exportations des autres industries (56% du total) enregistre une augmentation de 8% en 2018, pour un montant total de 26,5 Mds USD, avec une croissance observée dans quasiment tous les secteurs, et notamment :

  • les machines et équipements (imprimerie, robotique, irrigation et machines alimentaires) en hausse de 7% en g.a (6,3 Md USD) ;
  • les équipements et produits en caoutchouc et plastique (+5% à 2 Mds USD) ;
  • les produits alimentaires et  boissons (+ 11% à 1,2 Md USD);
  • les équipements électriques (dont énergies alternatives, électricité et électronique) restent stables (1,1 Md USD) ;
  • des progressions significatives pour le textile et la confection (+3% à 870 M USD), les exportations de métaux (+10% à 690 M USD) et celles de bois, papier et produits d'imprimerie (+3% à 480 M USD).
  • En dépit d’une contraction d’une année à l’autre, l’UE reste la première destination des exportations israéliennes 

L’analyse par destination est contrastée. Elle met en évidence une augmentation des exportations de biens vers l’Asie et l’Amérique latine et une légère diminution de celles à destination de l’Union Européenne (- 3%) et des Etats-Unis.

L’Union Européenne reste cependant le premier partenaire commercial d’Israël avec une part de de marché de 32% en valeur, soit 15,5 Mds USD, après une année record en 2017 (+ 20%). En 2018, la très sensible baisse des exportations de la filière pharmaceutique, qui représente 25 % du total des biens exportés vers l'UE, a été en partie compensée par la vive croissance des exportations de produits chimiques et d’équipements de télécommunication, d'équipements médicaux et de produits agricoles. En 2018, les exportations vers la Grande-Bretagne (4 Mds USD), le premier client d'Israël en Europe et sa troisième destination mondiale, ont chuté de 17 % en g.a. Avec 1,4 Md USD (-15%), la France est en recul de 2 places et passe au 7e rang des clients d’Israël.

Dans la lignée des années précédentes, les Etats-Unis constituent le premier pays de destination des exportations (10,9 Mds USD soit 23% du total). La baisse des exportations de produits pharmaceutiques expliquent de son côté le ralentissement des exportations en direction des Etats-Unis et de l’UE.

Les exportations à destination de l’Asie ont d’autre part connu une forte reprise en 2018 et représentent 21% (10,3 Mds USD) du total des exportations israéliennes. La Chine, qui représente la moitié de ces flux est le second client d’Israël avec un niveau record de 4,7 Mds USD. Les flux vers l’Inde, la Corée du Sud et le Japon se sont également accrus, grâce au fort dynamisme des ventes de composants électriques.

 

  • Les exportations de services connaissent depuis quelques années une croissance spectaculaire

Les exportations de services atteignent un niveau record de 50 Mds USD en 2018 et représentent 45% du total des exportations. Les exportations de services restent le principal moteur de l'expansion des exportations israéliennes, poussées par une croissance fulgurante des ventes de services associées aux secteurs de haute technologie (secteurs du logiciel, prestations de R&D, etc.) et une reprise des exportations de services touristiques. Leur montant global a augmenté de 12% en 2018, après plusieurs années de hausses : 13% en 2017, 7% en 2016. Les services de haute technologie représentent 58 % de la valeur totale (après 55 % en 2017 et 47 % en 2014). La France est le 5ème client d’Israël pour les services en 2018.

 

2. Les importations ont fortement augmenté, notamment en provenance de Chine, de Turquie et de Russie, tandis que la part de marché de l’Union européenne recule

Les importations de biens se sont élevées à 70,1 Mds USD en 2018, en augmentation de 12% par rapport à 2017. L’analyse des importations par catégorie (annexe 5) met en évidence l’importance des matières premières : les diamants pour 6,5 Mds USD et les carburants pour 9,9 Mds USD se situent au premier rang des postes d’importations (respectivement 11 et 14%). Les machines et équipements représentent quant à eux 14% des importations (8,6 Mds USD) et les produits chimiques 9% (5,2 Mds USD).

Les importations en provenance de l’Union Européenne représentent près du tiers des importations en valeur (22 Mds USD) et sont composées pour 29% de machines et équipements électriques, pour 15% de véhicules et aéronefs et pour 13% de produits pharmaceutiques.

L’analyse des importations par pays d’origine met en évidence des évolutions significatives entre 2017 et 2018 (annexe 4): la Chine reste le premier fournisseur (10,5 Mds USD), en augmentation de 16,3% par rapport à 2017, et les Etats-Unis voient leurs exportations vers Israël croître de 8 à 10,2 Mds USD (+ 34,5%).  De manière plus significative encore, les importations en provenance de Turquie passent de 3 à 6,2 Mds USD et de 2 à 4,7 Mds USD pour la Russie. Les importations en provenance d’Egypte ont par ailleurs augmenté de 207% (0,55 Md USD). L’année 2018 s’avère défavorable pour l’Union européenne et pour la France en particulier, dont les parts de marché ont respectivement diminué de 35,5 à 31,3% et de 2,9 à 2,35%.